L'Afdel, Association française des éditeurs de logiciels, vient d'apporter son soutien à la proposition de loi des sénateurs Maurey et Leroy. Pour au moins deux raisons. D'abord, remarque l'Afdel, les Sdtan (Schémas directeurs territoriaux d'aménagement numérique) ne seront plus indicatifs mais contraignants. L'Arcep peut prononcer des sanctions. Ensuite, cette proposition va tout simplement favoriser les investissements des collectivités locales, en particulier sur les zones mixtes, rentables et non rentables. Elle est à même de réduire la fracture numérique et de pallier le blocage actuel du Très haut débit en France.

Si elle venait à être adoptée, la proposition favoriserait le développement de la fibre optique et donc du cloud computing et d'usages comme la e-santé ou le smart grid. Ce qui intéresse les 400 adhérents de l'Afdel et souligne la pertinence de ses « 20 propositions pour réindustrialiser la France grâce au numérique ».

Cette prise de position est rare parmi les différentes instances intervenant sur le sujet numérique. Les acteurs du logiciel parlent de logiciels, les acteurs des infrastructures parlent d'infrastructures. Pour une fois, une grande Association d'entreprises IT franchit le pas et montre combien le logiciel a besoin de la fibre optique.  Elle le fait alors que nombre d'Associations et de Syndicats professionnels du numérique tentent d'alerter les candidats aux présidentielles, mais de manière dispersée et sans englober la totalité du sujet.