Comme toutes les organisations professionnelles des TIC, l'Afdel (association française des éditeurs de logiciels) se montre déçue par le peu de cas fait de son secteur d'activité dans le plan de relance, et plus généralement dans les politiques publiques actuelles. La crise est pourtant une occasion supplémentaire de faire des TIC une priorité. « Les croissances du PIB les plus importantes se font dans les pays où les TIC sont les mieux traitées », a rappelé Patrick Bertrand, président de l'Afdel, jeudi 9 avril, en introduction du colloque organisé par l'association : « Les éditeurs de logiciels et la crise : risques et opportunités ». Et de rappeler les quatre priorités de son organisation : un Small Business Act (SBA) pour faciliter l'accès des PME aux commandes publiques, une fiscalité plus favorable au logiciel dans la R&D, une incitation pour les entreprises à investir dans les TIC et un effort de formation en faveur du logiciel. Sur la même longueur d'onde, le syndicat professionnel Syntec Informatique avait, quelques jours plus tôt, présenté de son côté un plan d'action explorant des ressorts similaires pour doper la croissance des éditeurs. La même semaine, l'intérêt d'un SBA à la française avait également été rappelé à l'occasion de la publication du Truffle 100. Le logiciel, arme anti-crise Jeudi dernier, l'Afdel a également abordé la situation à court terme. Eric Ménard, directeur d'études chez Pierre Audoin Consultants a rappelé deux points fondamentaux pour la profession : d'une part, la réduction drastique des coûts dans les entreprises et, donc, des budgets des clients, et, d'autre part, le fait que l'informatique est devenue un élément critique, pris en compte dans la stratégie des entreprises. L'analyste a également relevé les points positifs induits par la crise : une meilleure flexibilité des infrastructures, la fusion de l'informatique de gestion et de l'informatique embarquée, la montée de l'Open Source, le doublement de la bande passante, l'influence grandissante du logiciel orienté client et les innovations liées aux télécoms (image, mobilité). Autant d'éléments qui pourraient permettre aux éditeurs de revenir plus fort au moment de la reprise. « Logiciel, arme anti-crise », milite de son côté le directeur du CXP, Laurent Calot, en reconnaissant pourtant être de plus en plus souvent questionné sur la pérennité des éditeurs par les clients ayant un projet d'achat de logiciel. Récupérer le crédit impôt recherche et augmenter ses revenus de services