Le mobile s'impose comme un moyen d'accéder à l'information. Les chiffres vont croissant en sa faveur. « Pour Le Parisien/Aujourd'hui en France, l'édition papier diffuse quotidiennement à 460 000 exemplaires. Or, le site web reçoit chaque mois 8 millions de visiteurs pour 32 millions de visites et 105 millions de pages vues. Un quart de ces visiteurs sont sur le mobile » constate Eric Leclerc, directeur des activités numériques du journal. Il s'exprimait lors des sixièmes Assises de la Convergence des Médias organisées par iDate et Aromates le 20 décembre 2012. Pour Le Parisien, le web, notamment le web mobile, a donc d'ores et déjà dépassé l'édition papier.

Cette mutation a entraîné, au Parisien comme ailleurs, de grandes modifications dans les pratiques et dans les organisations.

Ainsi, la rédaction s'est dotée, au Parisien, d'un bureau (« desk ») qui agit comme une gare de triage. Il reçoit les flux d'articles et les oriente soit vers le web, soit vers l'une des éditions papier. Ce bureau suit en temps réel l'audience web et les buzz. Ces chiffres  peuvent orienter le contenu de l'édition papier. De leur côté, les journalistes ont dû apprendre à créer des métadonnées autour des articles, comme les mots-thèmes et la géo-localisation des évènements.

La géolocalisation n'a pas sa killer-app

La mise en réseaux sociaux des contenus passe bien sûr par les outils classiques de partage et de commentaires. Mais elle passe aussi par des partenariats avec des sites tiers. Ainsi, la géolocalisation permet un lien avec le site de bons plans restauration La Fourchette pour présenter des restaurants liés au lieu d'un évènement.

Enfin, la diffusion des contenus via les réseaux sociaux doit savoir être modérée ou répartie. Pascal Thomas, président de Mappy et directeur New Media du Groupe Pages Jaunes mentionne : « il ne faut pas plus de trois messages par semaine et par page Facebook. Nous avons donc créé, pour un service localisé, une page par lieu, soit au total 50 pages. »