« L'e-tourisme est la star du commerce en ligne. Aujourd'hui, un internaute sur deux, soit 20 millions de personnes, achète sur la toile des produits touristiques, pour un chiffre d'affaires de 12 milliards d'euros sur les 37 milliards engendrés par l'e-commerce », avance Marc Lolivier, de la Fevad.  « L'e-tourisme profite d'une belle croissance, malgré la conjoncture compliquée de l'an dernier. Cela prouve que le secteur dispose d'importantes capacités d'adaptation », ajoute-t-il.

Aujourd'hui, la moitié des internautes connaissent les sites d'e-tourisme et se tourne vers eux pour se renseigner. « Le site d'e-tourisme est la première source d'information, loin devant l'agence », rappelle-t-il. « Il est donc important pour les agences physiques de se faire une place sur la toile. C'est un vrai challenge pour elles ».

Même les seniors s'y mettent


Selon lui, les touristes utilisent internet pour choisir leur destination, se renseigner sur les hôtels ou les compagnies aériennes. « L'agence de voyage doit, pour survivre en tant qu'entité physique, apporter de la valeur ajoutée, par exemple en termes de services », analyse-t-il.

Réservé il y a encore quelques années aux adeptes du surf sur la toile, le tourisme en ligne est devenu l'apanage des seniors, « les silvers surfeurs » (50 ans et plus). « Il y a eu ces dernières années une percée spectaculaire de la consommation touristique en ligne des seniors », avance le délégué général de la Fevad. « Tous secteurs confondus, les silvers surfeurs représentent 30% des cyber-acheteurs, le taux le plus élevé avec les 35-49 ans ». Et loin devant les 25-34 ans qui ne représentent que 20% des acheteurs sur le web.

« Les seniors plébiscitent le côté pratique de l'achat de voyage en ligne. Ils peuvent à loisir comparer, alors que parcourir les agences classiques prend du temps, affirme-t-il. Et surtout, les problèmes de confiance, décelés ces dernières années, semblent s'être effacés ».

Le web toujours plus compétitif


Pour ce faire, les acheteurs plus âgés se tournent vers des sites connus alors que les plus jeunes, plus aventureux, n'hésitent pas à « chasser le meilleur prix, quitte à se tourner vers des acteurs moins connus », poursuit le spécialiste du commerce en ligne.

Le succès de l'e-tourisme tient aussi aux prix pratiqués sur la toile. En moyenne, l'e-commerce propose des tarifs 20% inférieurs aux prix des circuits de distribution traditionnels. « Pouvoir comparer les prix en temps réel exerce naturellement une pression à la baisse sur les prix », souligne Marc Lolivier. Il tempère toutefois en rappelant que « le prix, c'est bien, mais il faut voir quels services y sont associés ».