Les résultats de l'appel à projets Fab Lab ont été annoncés en fin de semaine dernière à l'occasion de la visite à l'Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle (ENSCI) du ministre du Redressement Productif, Arnaud Montebourg, accompagné de Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des PME, de l'Innovation et de l'Economie Numérique. Destiné à soutenir le développement d'ateliers de fabrication numérique permettant à tout un chacun de produire des objets à l'aide d'équipements pilotés par ordinateur, tels que des imprimantes 3D, des machines à découpe laser ou des fraiseuses numériques, cet appel avait été lancé fin juin par la DGCIS, Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services. Clos le 13 septembre, il a recueilli de nombreuses candidatures : 154 dossiers provenant de 23 régions ont été déposés, moins d'un tiers venant d'Ile-de-France. Seuls 14 d'entre eux ont été retenus, ce qui a bien sûr suscité de nombreuses déceptions. L'accompagnement proposé aux fab labs ne devrait donc pas se limiter à cet appel à projets, selon les ministres. Ces derniers ont notamment rappelé que ces ateliers entraient dans le cadre des projets éligibles au programme de soutien à la « French Tech » doté de 215 M€.

Le concept de « fab lab » a été formalisé et décrit par le MIT (Massachusetts Institute of Technology) de Boston comme un réseau mondial de laboratoires locaux fournissant l'accès à des outils permettant une fabrication numérique. La charte des fab labs indique que ces ressources peuvent être accessibles de façon individuelle mais peuvent aussi être utilisées dans le cadre d'ateliers programmés. Ce réseau de fab labs a vocation à fournir une assistance qui peut englober tout à la fois des aspects techniques, opérationnels, pédagogiques, financiers et logistiques.

Les imprimantes 3D bon marché arrivent aussi dans les fab labs

Parmi les dossiers retenus figure par exemple le FabLab Pro, porté par l'association Artilec, à Toulouse. Celui-ci met à disposition deux machines de découpe laser (Epilog 610x457 ou Trotec 1250x750) à raison de 30 euros/heure, ainsi qu'une imprimante 3D (Up ! mini) à 10 euros/heure. Il propose différents ateliers, dont un sur la robotique et un autre s'appuyant sur Ardiuno, la plateforme Open Source conçue pour aider à créer des prototypes, l'ordinateur servant ici à contrôler un environnement physique électronique. 

D'autres dossiers portent sur des ateliers encore en projet ou qui vont ouvrir bientôt, comme le FabLab Orléans, ou l'Usine, à Paris. Ce dernier lieu doit proposer, au début de l'année prochaine, 1 300 m2 d'atelier de prototypage et de bureaux en accès libre.