La structure du capital de l'intégrateur Open Source Smile évolue. Le fonds Edmond de Rothschild Investment Partners a laissé sa place d'actionnaire majoritaire de la société au fonds Keensight Capital. Dans le même temps, les fondateurs de l'entreprise s'en sont totalement désengagés tandis que ses actuels managers ont renforcé leur participation. Pour autant, ces opérations n'ont pas amené de nouvelles capacités d'investissement à Smile puisque son capital reste inchangé. Toutefois, explique Marc Palazon, le Président du Directoire de l'intégrateur, « Keensight Capital est prêt à investir d'avantage en cas de besoin, notamment pour nous permettre de mener de nouvelles acquisitions. » Au final, le soutient de ce fonds d'investissement est donc bien destiné à doter Smile de nouveaux moyens pour poursuivre l'élargissement de son offre et son déploiement à l'international.

Du point de vue de ses prestations, les pistes d'amélioration identifiées par Smile sont nombreuses. L'entreprise pourrait notamment renforcer son offre d'ERP présente depuis trois ans à son catalogue ainsi que ses offres de développement d'applications mobiles. La mise sur le marché de logiciels en mode SaaS est également une piste plus que sérieuse, puisque l'entreprise devrait lancer une offre de messagerie en partenariat avec l'éditeur Blue Mind. Une autre piste étudiée de près concerne la mise en place d'une offre de support de niveau 1, 2 et 3 destinée aux grands et qui fait défaut autour des applications Open Source développées par les communautés et les fondations.

Poursuivre l'expansion à l'international

Les projets de l'entreprise incluent également la poursuite de son expansion à l'International. Outre en France, l'entreprise est également présente en Belgique, Hollande, Suisse et Ukraine pour ce qui est de l'Europe. « Il peut s'agir de renforcer nos positions dans des pays où nous sommes déjà présents », explique Marc Palazon. L'ouverture toute récente d'une agence à Zurich (Suisse Allemande) qui vient s'ajouter à celle déjà créée à Genève (Suisse Romande) illustre ces propos. Bien que Smile ne soit pas du tout implantée en Allemagne et en Grande-Bretagne, son dirigeant indique que rien n'est encore prévu pour attaquer ces deux marchés d'importance.

A l'heure actuelle, le chiffre d'affaires dégagé par l'intégrateur français à l'international représente 15% de son activité globale. Au titre de 2013, les revenus de la société ont progressé de 15% à 50 M€. Pour 2014, il vise une nouvelle hausse comprise entre 15 et 20%. Un rythme de croissance bien plus rapide que celui du marché des logiciels et des services informatique. Pour Marc Palazon, ces résultats sont le signe que Smile bénéficie d'une prime au leader qu'il dit être devenu sur le marché français de l'Open Source. Le dirigeant les explique également par le fait que l'entreprise évolue sur un marché du logiciel libre en forte hausse. Selon PAC, le secteur représente actuellement 6 à 7% du marché mondial de l'IT, cette part devant passer à 12% dans les 5 années à venir.