Déploiement de la 4G+ (LTE Advanced) à Paris, big data, voitures connectées, boitier Beacon, école numérique, Mooc, Digital Workspace, Internet des objets... la conférence de presse Hello de Stéphane Richard, PDG d'Orange, ressemble à un inventaire à la Prévert. Il est vrai qu'entre le grand public et le monde de l'entreprise, Orange décline un grand nombre de solutions. Comme le dirigeant de l'entreprise l'a rappelé ce matin, l'opérateur investit 2 milliards d'euros par an en R&D pour développer ses produits et ses services. A Lyon, par exemple, l'entreprise va installer 500 boitiers WiFi dans le Grand Stade de l'OL pour connecter jusqu'à 25 000 personnes en même temps. Toujours dans le domaine des réseaux sans fil, Orange travaille avec la Sita pour installer des bornes de chargement express dans les aéroports afin de télécharger à vitesse grand V des films, de la musique  ou des titres de presse avant d'embarquer dans l'avion.



Stéphane Richard, PDG d'Orange, au Palais de Chaillot pour le 3ème show Hello (crédit D.R.).

Pour les entreprises qui désirent encourager leurs salariés à passer au télétravail, l'opérateur va mettre en place des espaces de travail connecté baptisé Stop and Work avec le concours de Regus et de la Caisse des Dépôts. Un premier espace a été ouvert hier à Fontainebleau, a précisé le dirigeant. L'objectif est, sans surprise, de répondre aux problèmes de transport dans les grandes agglomérations françaises et de contribuer au développement économique des territoires avec des centres de services locaux. Orange a également développé sa vision du bureau connecté avec Digital workspace, un environnement de travail doté d'un standard connecté baptisé My office Phone pour gérer ses lignes fixes et mobiles directement depuis son smartphone (redirection des appels, écoute des messages...) et d'un robot de téléprésence (Uby), équipé de caméras, micros et haut-parleurs ainsi que d'un écran, pour être sur place tout en étant ailleurs. Ce n'est pas la première fois qu'Orange pousse une solution de communication unifiée, mais l'opérateur suit les besoins des collaborateurs dans les entreprises qui désirent bénéficier du même environnement de travail quel que soit le terminal utilisé, avec des fonctions de visioconférence et de partage de documents.



Le scanner connecté du bureau digital d'Orange (crédits D.R.).

L'Internet des objets, nouveau Graal des opérateurs


Comme tous ses concurrents, Orange travaille également sur le multicanal et l'interaction avec les clients dans les magasins. Le dispositif Beacon, une balise permettant de partager du contenu en Bluetooth avec des smartphones (si les utilisateurs sont d'accord) jusqu'à une distance de 30 mètres. Apple utilise un service de ce type (iBeacon) dans ses Apple Store depuis plus d'un an pour pousser des messages et des promotions vers ses clients. Principale différence, le système d'Apple est intégré à iOS alors que chez Orange les clients devront télécharger une application pour bénéficier du service qui est déjà déployé au Château de Versailles et au musée des Beaux Arts de Dijon. D'autres partenaires comme La Fourchette, Quicksilver ou les Pages Jaunes vont également proposer des services reposant sur Beacon. Le boitier est commercialisé 39€ auprès des partenaires intéressés. L'opérateur a également présenté la plate-forme Pops censée faciliter la conception de gadgets connectés, pour la mode notamment.



Le boitier Beacon sur le mur avec l'app LaFourchette sur un smartphone pour bénéficier de promotions (crédit D.R.)

Terminons avec le big data et la plate-forme Orange Datavenue consacrée à la collecte, le stockage et le traitement des données issues des objets connectés. Conçue pour les développeurs d'applications, cette solution propose des données rendues anonymes et stockées dans des datacenters situés en France. L'idée est par exemple de permettre des interactions entre une station météo et le chauffage d'une maison pour piloter plus finement la température des pièces. Plusieurs partenaires comme EDF, Malakoff Médéric, la Société Générale ou Netatmo sont déjà prêts à exploiter cette plate-forme. EDF pour assurer un meilleur suivi de la consommation électrique et permettre à ses clients d'analyser leurs données afin d'optimiser leur consommation d'électricité. Enfin, la plate-forme analytique Flux Vision, déjà disponible depuis novembre dernier, qui permet de convertir en statistiques les d'informations techniques provenant du réseau pour analyser la fréquentation des zones géographiques et les déplacements de populations, va s'enrichir de critères plus fins.