La rencontre High Level de l'Organisation pour la Coopération et le Développement (OCDE) se déroule en ce moment au Bernerhof, à Berne, sur le thème du e-gouvernement. Cette rencontre au sommet a été organisée par l'association E-Government Suisse, en collaboration avec l'OCDE. Les délégations des pays de l'OCDE comportent des experts de l'économie et des sciences, ainsi que des représentants de la société civile. Ils échangeront leurs points de vue sur l'utilisation des technologies de l'information et de la communication dans les administrations publiques.

Pour la Suisse, les représentants de l'administration en ligne étaient présents, comme Peter Fischer, délégué pour la gestion informatique de l'Etat, Reinhard Riedl, directeur de l'Institut e-gouvernement à la Haute école de Berne, Stephan Röthlisberger directeur de la société E-Government Suisse, ainsi que le responsable e-gouvernement pour la partie PME du secrétariat à l'économie, Christian Weber. La Chancelière d'Etat Corina Casanova a ouvert la conférence et souhaité la bienvenue aux participants. La richesse des informations distillées, ainsi que la possibilité de découvrir l'état des lieux de l'e-gouvernement dans différents pays, ont permis à la manifestation d'accueillir quelques 75 participants.


Spontanéité et sincérité au rendez-vous

Les intervenants ont souvent pris la parole sans leurs notes, expliquant les problèmes rencontrés dans leur pays en toute simplicité. Ainsi, un représentant du Danemark a révélé que son gouvernement n'était actuellement pas en mesure de mener à bien des projets ICT. Il manquerait des compétences et de l'expérience IT («skill deficits») au sein de l'administration. En voyant les autres experts hocher de la tête, l'on peut supposer que ce problème est récurrent dans d'autres pays. En Suisse également, ce reproche revient régulièrement, notamment lorsque des offres d'emploi IT au sein de l'administration fédérale sont publiées.

Le représentant du Chili a fait rire toute l'assemblée lorsqu'il a simplement déclaré: «Le gouvernement n'aime pas les citoyens». Il ne s'agissait pas d'évoquer un politicien en particulier, a-t-il précisé, se référant plutôt aux mauvaises prestations de l'administration pour la population. Le gouvernement chilien souhaite désormais soigner cette relation, en proposant des services interactifs en ligne, offrant la possibilité d'enter en contact avec le gouvernement.

Pénurie de personnel, big data et services en ligne

Tous les pays constatent une pénurie de personnel IT qualifié. La Belgique chiffre ce manque à 6000, selon son représentant. Et cela ne s'expliquerait pas par la concurrence de meilleures offres dans le secteur privé.

Les experts ont également, durant cette rencontre, évoqué le big data, l'open gouvernement, la digitalisation en général ainsi que les  buts de chaque pays. La Nouvelle-Zélande, par exemple, souhaite, avec sa nouvelle stratégie IT, transférer jusqu'à 70% des transactions les plus courantes sur internet, d'ici 2017.

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