Dans son dernier rapport (épais de plus de 200 pages), l'OSCE - Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe - dénonce ouvertement la croissance exponentielle que connaît la censure sur Internet dans certains pays. Selon elle, une vingtaine d'Etats ont mis en place des restrictions dans le but de masquer d'éventuelles contestations politiques. Outre les traditionnels Iran, Chine, Biélorussie, Soudan et République d'Ouzbékistan, l'OSCE attribue un carton rouge au Kazakhstan, qui s'est illustré en saisissant il y a deux ans tous les noms de domaine .kz, et à la Géorgie, dont les lois manquent de précisions et se contredisent parfois, ce qui pourrait entraver la liberté d'expression sur le Web. « Il n'a jamais été aussi facile de s'exprimer qu'avec Internet, souligne l'OSCE dans son étude. Mais nous sommes simultanément témoins d'une progression de la censure en ligne. De récentes décisions, qui vont à l'encontre de la liberté d'expression sur Internet dans un certain nombre de pays, rappellent cruellement combien il est facile à certains régimes, démocraties et dictatures confondues, de réprimer les opinions qu'ils désapprouvent, réprouvent ou simplement qu'ils craignent. » Créée en 1973, l'OSCE regroupe 56 États d'Europe, d'Asie centrale et d'Amérique. L'organisation a pour principale vocation de faire respecter les libertés fondamentales, notamment sur la Toile.