Après l'administration américaine, comme prévu, l'Union européenne s'intéresse à son tour au partenariat signé en juillet dernier entre Yahoo et Microsoft. Selon Jesse Verstraete, porte-parole principal de Microsoft, la société mène actuellement « des discussions informelles avec la Commission Européenne » pour savoir si cet accord doit être considéré comme un simple accord de collaboration ou bien comme une fusion, et donc soumis à une enquête formelle. L'accord avec Yahoo prévoit notamment que Microsoft soit, pendant dix ans, le fournisseur exclusif de technologie de Yahoo pour le moteur de recherche et la publicité en ligne. Étant donné l'omniprésence de Google en Europe dans la recherche sur Internet (90 % de part de marché, contre 75 % aux États-Unis), Microsoft s'attend à que ce l'Union Européenne fasse moins de difficultés autour de son accord avec Yahoo que le Ministère américain de la Justice, qui pourrait y voir une tentative de monopole. À la différence des États-Unis, la Commission européenne ne peut décider seule d'une enquête formelle sur ce sujet. Toutefois, si Microsoft et Yahoo refusaient de lui faire une notification officielle, en estimant qu'elle n'est pas nécessaire, les deux sociétés pourraient se voir infliger des amendes. Au terme de toutes ces tractations, Microsoft s'attend à ce que son partenariat technologique avec Yahoo entre en action dès 2010.