La fréquence d’utilisation des apps bancaires augmente fortement en Europe et plus rapidement que les autres catégories d’apps mobiles. Selon l’index mis en place par la plateforme App Annie qui analyse ce type de données, le nombre de sessions actives des 10 premières apps bancaires a presque doublé en France en 2 ans, entre le 1er septembre 2014 et le 1er septembre 2016. Cette constatation se base sur le nombre d’utilisateurs actifs mensuels (UAM). Si la tendance est équivalente au Royaume-Uni, elle est encore plus marquée en Allemagne où le nombre de sessions du Top 10 des apps bancaires a plus que triplé, pointe App Annie.

En France et en Allemagne, cette progression se poursuit à mesure que les clients explorent sur leur smartphone ou tablette les possibilités de la banque et des paiements mobiles, accessibles 24 heures/24 et 7 jours/7. Les apps proposées par les start-ups de la Fintech proposent maintenant des services spécialisés qui étaient auparavant intégrés aux services d’une banque de détail traditionnelle (lire à ce sujet notre dossier de septembre : Les Fintech bousculent la finance).

Forte utilisation chez les 25-44 ans, mais les plus de 45 ans progressent

Sans surprise, ce sont les 25-44 ans qui manifestent le plus d’intérêt pour ce type d’apps car cette tranche d’âge réunit à la fois des utilisateurs sensibilisés aux nouveautés technologies et aux questions financières. Le mobile est devenu l’écran principal pour nombre d’entre eux qui, en outre, se montrent critiques vis-à-vis du modèle classique de la banque. Sur la tranche des plus de 45 ans, moins engagée sur les apps, les chiffres d’App Annie font également apparaître une augmentation des sessions quotidiennes par utilisateur au 1er semestre 2016. Curieusement, la disparité sur cette tranche d’âge est plus marquée chez les utilisateurs britanniques par rapport aux Français. En Allemagne, la proportion d’utilisateurs mobiles bancaires de plus de 45 ans est équivalente à celle des 13-24 ans. App Annie rappelle par ailleurs que selon une étude de Bain, pour 100 interactions bancaires mobiles dans le monde, il y a 16 interactions en moins en agence.