Créé il y a deux ans par la technopole Bordeaux Unitec et le pôle Aquinetic, l’accélérateur de start-ups La Banquiz accompagne des projets liés à l’open source et aux technologies libres qui doivent passer, en 6 mois, « du stade d’idée à celui de business model pérenne ». La structure, basée à Basé à Pessac et à Pau, vient de démarrer sa 4ème session en accueillant trois nouvelles start-ups, Lockemail, Nonopn et RealityTech, sélectionnées à la suite de l’appel à manifestation d’intérêt lancé cet automne sur le Paris Open Source Summit.

Co-fondée par Jean-Christophe Praud et Thomas Boucher, la jeune pousse Lockemail propose un outil de chiffrement des messages électroniques de bout en bout. Celui-ci s’active à travers un bouton installé dans la fenêtre de la messagerie. Dans sa version gratuite, le logiciel chiffre les pièces jointes jusqu’à 100 Mo avec une rétention des messages limitée à 30 jours. Dans sa version premium, facturée 7 euros HT par mois, la rétention des messages est fixée à 60 jours et la taille des pièces jointes limitée à 200 Mo. Une offre Pro apporte des fonctions supplémentaires, sur mesure.

Une technologie venant des laboratoires de l'Inria

NonOpn, de son côté, développe des outils matériels et logiciels open source dans le domaine de l’Internet des objets. La structure, co-fondée par Bertrand Monges et Kévin Le Perf, a participé au dernier Open Source Summit de Paris. Ses sujets de prédilection : sécurité, intégration et expérience utilisateur. Quant à la start-up RealityTech, elle développe un système de réalité augmentée spatial. Sa plateforme de projection interactive fournit une expérience multi-utilisateurs pour des jeux, des apps éducatives, ou encore des présentations de produits, au moyen d’animations lumineuses. Son système s’appuie sur le SDK PapARt issu des travaux réalisés par Jérémy Laviole, gérant de la société, au sein du LaBRI (Laboratoire bordelais de recherche en informatique). « Notre vision s’est forgée durant des années d’explorations dans les laboratoires de recherche chez Inria et à l’Université de Bordeaux », explique RealityTech sur son site web. Le système PapARt capte le monde physique par l’intermédiaire de différentes caméras préalablement calibrées et utilise des bibliothèques de suivi d’objet comme ARToolKit et OpenCV, indique la description du logiciel sur le site de l’Inria. L'outil a notamment été présenté l’an dernier sur le salon Laval Virtual.