Les SSII souffriraient-elles encore d'une mauvaise image ? C'est en tout cas ce qui ressort d'une brochure publiée en décembre dernier par la fédération CGT des sociétés d'études. Le document intitulé « portraits de Marc ou les conditions de travail dans les sociétés informatiques » décrit avec humour les problématiques posées par les conditions de travail en SSII à travers une série de portraits. S'appuyant sur le témoignage de délégués syndicaux travaillant en SSII, le livret utilise le prénom fictif de « Marc » pour dépeindre différents cas de figure. L'ouvrage démarre par un éditorial où Noël Lechat, secrétaire général de la CGT, décrit une profession  « qui se précarise comme tous les secteurs d'activité et où le salarié, fut-il rebaptisé ingénieur, collaborateur ou consultant, y est variable d'ajustement. »

Une vue d'ensemble sur le quotidien des informaticiens

Suivent une vingtaine de chapitres qui stigmatisent les dérives des grandes SSII : contraintes résultant des contrats de mission (inadéquation au poste avec les compétences du prestataire, difficultés avec l'encadrement de proximité ou le quotidien de la mission, dépassement des horaires, etc.), non remboursement des frais engagés pour se rendre sur son lieu de travail, sentiment d'abandon durant les périodes d'intercontrats, incohérence des systèmes de notation et de la grille des salaires de la branche Syntec, réorganisations conduisant à des licenciements collectifs. sentiment d'avoir atteint l'âge canonique dès lors qu'on a atteint quarante ans.... A sa lecture, libre à chacun de s'y retrouver ou pas.