Un porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères a démenti hier les accusations d'attaque sur des centaines de comptes Gmail. A l'occasion d'un point presse à Pékin, Hong Lei a estimé que les allégations accusant le gouvernement chinois de supporter ce piratage n'étaient pas dénuées d'arrière-pensée.

Il y a deux jours, Google a annoncé qu'il avait interrompu une campagne ciblée de « phishing » sur des comptes de sa messagerie Gmail appartenant à des hauts fonctionnaires des gouvernements américain et sud-coréen, du personnel militaire, des opposants chinois et des journalistes.

Google dit avoir suivi la piste des attaques jusqu'à Jinan, une ville située dans l'Est de la Chine, déjà reliée aux attaques menées en décembre 2009 contre le réseau de Google. Ces attaques avaient alors amené Google à transférer son moteur de recherche de Chine vers Hong-Kong.

Le FBI va mèner l'enquête

Selon Reuters, les Etats-Unis se penchent sur la plainte émise par la société de Larry Page et Sergey Brin. « Nous sommes très préoccupés par l'annonce faite par Google qui pense que cette campagne trouve son origine en Chine », a indiqué à des journalistes la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton. « Nous les prenons au sérieux et étudions le problème ». Le FBI (Federal Bureau of Investigation) va mener l'enquête, a-t-elle précisé.

Hong Lei a estimé que les accusations de Google étaient inacceptables et souligné que la « Chine était aussi victime » du hacking.