Le bras de fer entre le ministère américain de la justice (DOJ) et Apple dans l’affaire du déblocage de l’iPhone 5c du tueur de San Bernardino rebondit. Le DOJ avait en effet indiqué il y a quelques jours être sur le point de déverrouiller ce terminal sans l’aide d’Apple et pourrait pour y parvenir être épaulé par la société de sécurité israélienne Cellebrite.

On apprend aujourd’hui que plusieurs semaines avant que le FBI ne demande à la Justice de l’aider à contourner le chiffrement de l’iPhone 5c du tueur Farrok, la DEA avait demandé également l’aide de cette même société, Cellebrite, pour l’aider à accéder aussi à des données d’un iPhone verrouillé, mais dans une affaire totalement différente, concernant d’ailleurs un iPhone 6 et d’autres smartphones. Un mandat avait d’ailleurs été émis par le service de lutte contre la drogue américain pour demander l’appui de Cellebrite.

La DEA va-t-elle parvenir à casser le chiffrement de l’iPhone 6 ?

Dans ce mandat, il est indiqué que « les terminaux Apple contiennent un chiffrement unique » que seul Apple peut contourner, suggérant que la DEA n’était alors elle-même pas sûre que la méthode de Cellebrite puisse fonctionner, contrairement au DOJ dans l’affaire de San Bernardino qui semble y croire dur comme fer. La requête du DEA a, coïncidence surprenante, été approuvée le jour même où le juge Sheri Pym a ordonné à Apple de fournir une assistance technique au FBI, à savoir le 16 mars.

« Tous les contenus et recherches lisibles feront l’objet d’un test pour être téléchargées », indique le mandat émis par la DEA. On attend maintenant de savoir si cette opération de récupération de données réussira ou pas, sachant qu’elle sera effectuée depuis un iPhone 6 et non pas, comme dans le cas de l’affaire de San Bernardino, depuis un iPhone 5c.