Markess International vient de publier une étude sur la dématérialisation du processus d'achat, au delà de la facturation électronique. En se concentrant sur les organisations pratiquant ou envisageant la facture électronique, le cabinet d'études a cherché à mieux analyser les pratiques des entreprises qui ne sont pas rétives à la dématérialisation des processus. Selon cette étude, le Processus d'Achat Dématérialisé (PAD) repose dans la plupart des cas sur une succession d'outils différents : 12% disposent de solutions séparées pour chaque processus, 65% de solutions séparées mais connectées (éventuellement via le PGI) et seulement 23% d'une solution unique et intégrée.

Les contraintes formelles de la facturation freinent le PAD

Le Processus d'Achat Dématérialisé (PAD) se compose de multiples étapes strictement internes à l'entreprise cliente ou reliant le fournisseur et son client : demande d'achat (24% de dématérialisation), commande d'achat (44%), accusé de réception de la commande (21%), bon de livraison (25%), bon à payer (18%), accusé de réception de la livraison (15%), facturation (67%), demande d'avoir (8%) et avis de paiement (31%). Si on excepte la facturation qui doit revêtir des formes très encadrées par la loi, beaucoup d'étapes se dématérialisent très simplement et peuvent se réduire à un formulaire, un échange de fichier structuré (EDI) voire d'un PDF, ou même un simple envoi de courriel. Les contraintes formelle de la facturation électronique reste d'ailleurs le principal frein au développement de celle-ci, ce qui a des répercutions sur tous les autres dispositifs.

Le secteur public est actuellement très en retard sur le privé en terme d'adoption du PAD. Mais il le rattrape rapidement, surtout à cause de la généralisation de projets à forte dimension de dématérialisation comme Helios (comptabilité des collectivités locales) ou Chorus (gestion budgétaire de l'Etat).

Toujours optimiser les coûts

Le but principal de la dématérialisation du processus d'achat est de réduire les coûts administratifs pour soit supprimer ces coûts (suppression du personnel en charge du traitement manuel des factures) soit redéployer les ressources libérées sur des tâches à valeur ajoutée. Les avantages organisationnels sont loin derrière.