La digitalisation peut être une solution tentante pour gagner en productivité. C'est ce qu'a constaté la banque britannique Standard Chartered qui s'est lancé une opération de numérisation de grande envergure.  Décrivant ses priorités pour 2014, l'établissement bancaire avait indiqué à l'occasion de la publication de ses résultats annuels clos le 31 décembre, qu'il  allait innover, numériser et tout simplifier pour améliorer son développement.  

« Si nous voulons obtenir un effet de « ciseaux » positifs et continuer à investir en même temps pour générer de la croissance nous devons  améliorer notre productivité de façon importante, et ce chaque année », a souligné la firme.  « Cela impose une innovation constante, une tendance vers la numérisation de tout ce que nous pouvons digitaliser et une attention sans relâche sur la simplification et la rationalisation de la façon dont nous travaillons. »

Après un changement de stratégie en juin 2013, Standard Chartered a annoncé une réorganisation dans ses régions, ses activités et également dans ses fonctions pour lui permettre de se concentrer sur les marchés d'Asie, d'Afrique et du Moyen-Orient. Ces changements aideront l'établissement bancaire à adopter une stratégie basée sur le numérique et la simplification. Standard Chartered veut en effet  utiliser la technologie pour stimuler l'innovation dans l'entreprise, plutôt que d'être contrôlé par cette même technologie.

Opportunités ou menaces

« En tant qu'industrie fondamentalement numérisable, tous les aspects de la banque peut être transformés par la technologie », a déclaré Peter Sands, directeur général de la banque. «  Cela peut être une opportunité comme une menace », a-t-il ajouté. « Grâce à l'innovation axée sur la technologie, nous pouvons davantage apporter  nos clients, réduire les coûts et améliorer la gestion des risques, en réinventant tous les  aspects de l'entreprise. Mais tout ceci doit être plus avantageux pour nos clients plutôt  que pour nous-mêmes. »  Lors de ses résultats financiers, Standard Chartered a également  fait savoir qu'elle avait investi dans des systèmes en 2013 pour améliorer ses contrôles et réduire le risque d'erreurs de manipulations, dans le cadre d'un programme de reconstruction de la confiance et de la crédibilité du secteur financier.