Keith Bergelt, patron de l'Open Invention Network, prône de son côté une démarche opposée. Le but de l'OIN est en effet d'accumuler le plus grand nombre de brevets liés à l'Open Source en général et à Linux en particulier afin d'en protéger les utilisateurs. Cette entreprise, soutenue par plusieurs géants du secteur (IBM, Novell, Red Hat, HP, Intel, Sun, Dell, AMD, Fujitsu...) rachète à tour de bras des brevets logiciels qu'elle propose gratuitement sous licence à qui en fait la demande. La seule condition : s'engager à ne jamais attaquer Linux. Eduquer les fonds d'investissement pour éviter qu'ils financent les trolls Spécialiste de la finance et des problèmes de propriété intellectuelle, Keith Bergelt, arrivé récemment à la tête de l'OIN, estime que le problème vient d'un manque d'éducation sur le sujet. « Je crois moins dans une réforme du système des brevets que dans une prise de conscience de l'importance de l'Open Source », nous a-t-il déclaré. Il considère que son rôle est d'informer les fonds d'investissement sur le potentiel lié à Linux, afin d'éviter que ces derniers n'apportent leur argent à des « patent trolls ». Un bon premier pas, dit-il, serait que les fabricants d'appareils mobiles clament haut et fort que leurs produits fonctionnent sous Linux. Dans tous les cas, explique Keith Bergelt, « l'OIN n'attaquera pas unilatéralement sur la base des brevets qu'elle détient ». En revanche, l'entreprise se réserve le droit de contre-attaquer, si jamais un développeur, un éditeur ou un utilisateur d'Open Source était la cible d'une attaque en justice. En cela, l'OIN se veut une deuxième ligne de défense, venant après les conseils juridiques prodigués par le SFLC (Software freedom law center).