SBC vient d'annoncer le rachat de son ex-maison mère AT&T pour 16 Md$. Le rachat s'effectuera par échange d'actions. Cette transaction devrait faire naître sur le continent américain un puissant opérateur intégré susceptible de proposer des offres globales aux entreprises. SBC souligne ainsi la complémentarité des deux entreprises. AT&T offre en effet une belle corbeille de clients internationaux voix et données à l'opérateur local qu'est SBC, numéro un américain de l'accès à Internet haut débit ainsi que de la téléphonie mobile. Ce rachat ne manque toutefois pas d'ironie puisqu'AT&T avait été démantelé en 1984 en sept « baby bells », dont Southwestern Bell ancien nom de SBC.

Bien qu'ayant pignon sur rue à l'international, AT&T n'était récemment plus que l'ombre de lui-même. Assailli de toute part par ses concurrents sur le marché de la téléphonie nationale et internationale l'ex-géant a été contraint à une cure d'amaigrissement sans précédent, passant de 165 000 salariés en 2000, à près de 50 000 aujourd'hui. Selon Edward E. Whitacre, le PDG de SBC, la nouvelle entité devrait être à l'équilibre en 2007 et générer au moins 2 Md$ de bénéfice net en 2008. Le nom de ce nouvel opérateur sera connu dans quelques temps, ce qui est déjà certain, c'est qu'il favorisera le renom international d'AT&T.