En dépit des apparences qui désignent avant tout la firme de Moutain View comme un moteur de recherche en ligne, l'empire Google offre un large éventail de services. Surtout, c'est la publicité qui sert de carburant pour alimenter ce moteur et procurer des revenus. C'est la raison pour laquelle il s'est montré aussi agressif contre Apple pour acquérir AdMob, surenchérissant à hauteur de 750 millions de dollars. Si Apple n'avait rien fait, il y a de fortes chances que l'opération AdMob aurait été bloquée par la Federal Trade Commission (FTC), de crainte d'offrir à Google un gros avantage sur le marché de la publicité mobile. Au lieu de cela, la société de Cupertino a acquis Quattro pour 275 millions de dollars, soit moitié moins que ce qu'il avait proposé pour AdMob, pour créer iAd, sa plate-forme de publicité mobile annoncée en avril en même temps que la conférence qui dévoilait officiellement l'OS 4.0 de l'iPhone.

Dans la déclaration faisant part de son approbation pour l'achat de AdMob, la FTC a indiqué : « la Commission a des raisons de croire qu'Apple deviendra rapidement un fort concurrent dans le secteur de la publicité mobile. Elle n'a pas seulement des relations approfondies avec les développeurs d'applications et les utilisateurs, elle est également en mesure d'offrir des publicités ciblées (jusqu'ici une force de AdMob) en s'appuyant sur des données récoltées auprès des utilisateurs d'appareils mobiles de marque Apple. » Le régulateur américain poursuit en ajoutant : « suite à l'entrée d'Apple dans ce secteur, le succès d'AdMob obtenu à ce jour sur la plateforme iPhone n'est probablement pas un indicateur précis de l'importance du marché qu'il va occuper, que celle-ci soit détenue ou non par Google. Ce point est particulièrement important, vu que les recettes et les parts de marché d'AdMob proviennent en grande partie de la plate-forme iPhone. »