Le TGI de Nanterre vient de suspendre en référé le projet d’IBM qui prévoyait le transfert d’une centaine de secrétaires et d’assistantes de direction à la société d’intérim Manpower Group Solutions. Dans un communiqué, la CGT du groupe a indiqué qu’une action avait été lancée par le comité central d’entreprise de la compagnie, la coordination des CHSCT, et les 5 organisations syndicales pour faire annuler le projet. Suite à cette décision de justice, l’affaire va donc aller sur le fond. Des démarches prud’homales ont aussi été initiées, et une première vague de 20 secrétaires d’IBM ont saisi le conseil des prud’hommes de Nanterre, défendues par l’avocat de la CGT qui avait fait annuler le PSE 2013.

Les instances et l’ensemble des syndicats espèrent que la première décision sera confirmée, et que les secrétaires d’IBM (moyenne d’âge : 52 ans) pourront terminer leur carrière dans leur entreprise. Contactée par la rédaction du Monde informatique, la direction de la communication d'IBM France a indiqué n'avoir aucune information à ce sujet pour le moment.

1 000 emplois supprimés dans le cadre de la GPEC

En dépit de ses bons résultats, l'entreprise est en plein auto-démantèlement, et à ce jour plusieurs projets de suppressions d’emploi coexistent. Le principal va très prochainement conduire à 360 postes supprimés sur le petit millier de salariés employés dans l’entité GTS  (Global Technical Services) qui est spécialisée dans les services aux clients, et en particulier sa division IS (Infrastructures Services). D’autant plus que la GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) d’IBM France prévoit de supprimer au moins un millier de postes de fin 2014 à fin 2018.