La prolifération des ransomwares constitue une manne pour certaines entreprises de services IT comme le béarnais VIP Micro. En 2016, 65% du chiffre d'affaires de cette ESN basée à Tarsacq (64) ont été générés par des interventions liées à ce type de logiciels malveillants. Résultat, l'entreprise a vu ses facturations annuelles croître de 100% à 455 K€ comparées à 2015. « Bien sûr, nous ne nous limitons pas à remédier aux dégâts causés. Bien souvent, nous devons refaire toute l'installation de sécurité et de sauvegarde de nos clients puis fournir des formations », explique Patrick Vasquez, gérant et fondateur de VIP Micro. Ce dernier constate que les entreprises sont de plus en plus touchées par ces attaques mais qu'elles ne se protègent pas pour autant.

« Nous avons un très gros travail d'évangélisation à faire. Pour les sociétés qui ont déjà été touchées, c'est assez simple. Mais pour les autres, les dirigeants nous répondent souvent qu'ils n'ont pas les budgets. C'est aussi lié à une conjoncture économique difficile », explique le dirigeant. Le jeu en vaut pourtant la chandelle aux dires de VIP Micro. Le prestataire dit être intervenu dans des sociétés qui, non contentes d'avoir été infectées, avaient payé des rançons allant jusqu'à 5000 € sans avoir pu récupérer l'intégralité de leurs données.

Environ 50% de croissance attendus en 2017

Pour VIP Micro, la solution contre les ransomwares passe par la réalisation de trois actions indissociables. D'abord la sensibilisation des équipes. Ensuite la mise en place de solutions de sécurités appropriées. Enfin, le déploiement d'une solution de sauvegarde permettant de redémarrer rapidement l'infrastructure en cas de compromission. Afin de diffuser sa bonne parole, VIP Micro cherche d'ailleurs à recruter un commercial supplémentaire, non sans difficulté. Il rejoindra l'effectif de la société qui compte aujourd'hui 5 collaborateurs.

Au-delà de ses prestations dans le domaine de la sécurité, VIP Micro propose également des offres de maintenance, d'audit et de conseil. En 2017, en plus de parvenir à recruter, le prestataire espère dégager entre 600 et 700 K€ de chiffre d'affaires, soit une progression d'environ 50% par rapport à 2016.