La migration de données entre supports ou la montée de version d'un système d'exploitation sont à l'origine de pertes de données dans un tiers des organisations. Si la restauration d'une sauvegarde est normalement la réponse à ce type d'incident, ce n'est pas aussi simple dans la pratique. Kroll Ontrack, qui propose des prestations de récupération de données, a interrogé ses clients pour comprendre pourquoi ils avaient eu recours à ses services. Et les leçons tirées sont loin d'être rassurantes.

Ainsi, 23% des organisations n'ont pas été en mesure de retrouver une seule donnée suite à un incident, 75% étant incapables d'en retrouver tout ou partie. Mais il est vrai que seulement 57% des répondants disposait véritablement d'une sauvegarde. Particulièrement à risque, le transfert de données entre un poste de travail, fixe ou mobile, vers une plate-forme centralisée provoque des pertes dans la moitié des cas. Dans le cas des mobiles, le taux d'incidents est moindre, de l'ordre de 34%.

La sauvegarde mal gérée

Le prestataire estime qu'il n'y a pas de réelle évolution ces dernières années. Malgré la mise en place d'une sauvegarde, la moitié des victimes d'incidents restent dans l'incapacité de retrouver toutes leurs données. Dans le cas particulier de la migration, les problèmes posés pouvaient venir d'une sauvegarde pas à jour (17%), défaillante (15%), corrompue (11%) ou ne couvrant pas le support en cause (14%). L'origine de la perte en cas de migration est le plus souvent liée à des mises à jour de systèmes d'exploitation (39% des cas). Le clonage de médias est, quant à lui, à l'origine de 22% des incidents, devant les migrations physiques du matériel (20%) et la mise à jour de celui-ci (17%). Le changement de mobiles, par contre, provoque des pertes de données chez 53% des répondants malgré les mécanismes de mises à jour automatiques.