Internationalisation des échanges oblige, le monde du paiement par carte à puce, dont la France s'est faite pionnière depuis 1992, connaît sa troisième migration en cinq ans, après l'an 2000 et l'euro. Pour cette évolution vers le nouveau standard international EMV (Europay, MasterCard et Visa), et vers plus de sécurité, l'Europe s'est donné l'échéance de 2005. Celle-ci concerne tous les maillons de la chaîne monétique: depuis l'ajout de micro-calculateurs dans les pays adeptes des cartes à bande magnétique (tel le Royaume-Uni), jusqu'au backoffice des banques, en passant par les terminaux de paiements et les flux de traitement monétique et de transactions électroniques sécurisées. Le programme du séminaire organisé à Paris, les 28 et 29 janvier, par Analyses & Synthèses, donne un avant-goût de l'envergure de ce chantier. Avec, parmi les intervenants, des représentants du monde de l'ingénierie, du marketing, du conseil en organisation, de la grande distribution, des organismes de crédit, du transport (SNCF) et, bien sûr, des fabricants de cartes à puce. Cette migration représente, pour la France, un investissement d'un milliard d'euros, et à l'international, un marché estimé à 30 milliards d'euros. Parmi les chefs de file qui mobilisent des équipes sur ce thème figurent, du côté de l'ingéniérie informatique, Atos Origin (partenaire de 70% des établissements bancaires français pour la migration de leurs serveurs d'autorisation) et sa filiale AtosEuronext (solutions logicielles monétiques). De même, Gemplus se flattait en novembre dernier d'une commande de 40 millions de cartes EMV par les plus gros émetteurs de cartes de débit du Royaume-Uni. Avec, de plus, les demandes issues de l'Europe de l'Est, et un renforcement de sa présence dans 67 pays, le fabricant-concepteur renoue ainsi avec son statut de fournisseur leader (second outre-Manche) et de numéro un en rapidité de croissance sur le marché mondial des cartes bancaires. Pour info: www.cardshow.com; www.cartebancaire.com/dossiers