Le processus d'adoption fut laborieux, mais la norme Energy Star pour les serveurs voit enfin le jour. Initialement prévue pour le début de l'année, elle a fait l'objet d'intenses discussions entre les tenants du programme Energy Star (l'Agence pour la protection de l'environnement et le Département de l'énergie américains) et les constructeurs pour aboutir finalement à l'adoption de la quatrième version du texte. Celle-ci inclut pour l'instant les serveurs avec un disque dur et de 1 à 4 processeurs, mais ne tient pas compte des lames, pourtant particulièrement gourmandes. Elles devraient rejoindre la norme dans les deux prochains mois. Les principaux critères d'évaluation des machines sont la performance de l'alimentation (la quantité de chaleur dissipée doit rester raisonnable par rapport à l'électricité consommée) et la consommation d'énergie en veille. La présence ou l'absence d'outils d'administration à distance entrent également en ligne de compte. Mais certains, notamment chez Intel et Sun, contestent déjà l'utilité du standard. Pour eux, avec le développement de la virtualisation, le temps passé en veille des appareils est de moins en moins significatif pour l'utilisateur final. L'EPA prévoit déjà dans une prochaine version de sa norme de proposer des mesures non seulement pour la veille, mais également pour différents niveaux de charge de travail. En attendant, les constructeurs pourront désormais apposer le logo Energy Star sur leurs serveurs (aux côtés de la fiche détaillée rappelant la configuration qui a obtenu le label, afin d'éviter toute tricherie). Tout en poursuivant son travail sur les serveurs, l'EPA s'attaque aussi désormais à l'élaboration d'une norme Energy Star pour le stockage informatique, avant de passer à une norme globale pour les centres serveurs.