Google a sous-estimé la portée et les conséquences de la panne qui a provoqué l'arrêt de son service de messagerie Gmail mardi dernier. Dans sa dernière communication sur le problème, la firme de Moutain Viiew a déclaré qu'une interruption d'un peu plus d'une heure avait affecté moins de 10% de la base d'utilisateurs de Gmail, soit beaucoup plus que les 2% estimés initialement.  En outre, dans une communication postée aux alentours de 21H45 (heure de New-York), Google a également mis en garde contre des éventuels effets persistants découlant de la panne.

« Bien que nous ayons résolu le problème qui a affecté Gmail, il est possible que certains utilisateurs aient pu rencontrer des retards d' e-mails, car les comptes concernés n'étaient pas disponibles pour recevoir des messages », peut-on lire dans une note publiée sur le tableau de bord Google Apps Status Dashboard. « Les courriels seront envoyés avec succès après le rétablissement de l'accès. »

Portée massive de la messagerie publique

En supposant que 9,5 % des utilisateurs de Gmail aient été affectés, cela signifierait que la panne a touché 33,2 millions de personnes environ;  estime Matthew Cain, analyste chez Gartner, ajoutant que la messagerie de Google comptait plus de 350 millions d'utilisateurs actifs. « Ce qu'il convient de retenir de cette panne,  c'est la portée des messageries accessibles sur un portail public. Même si  un fournisseur déclare allégrement   que 2% seulement de ses  utilisateurs sont touchés, la réalité est que ce faible pourcentage se traduit en millions de clients  sans service », a-t-il souligné.

Google a reconnu le problème avant-hier à 18 h 42 (heure de Paris) et indiqué que la panne avait été résolue vers 19 h 46. Dans les notes publiées sur le tableau de bord Apps Status Dashboard, Google a également présenté ses excuses « pour la gêne occasionnée », et remercié les utilisateurs de Gmail pour leur « patience et leur fidélité ». Le groupe a précisé  qu'il ne cesserait d'apporter des améliorations pour assurer la fiabilité de son service, qu'il considérait comme « une priorité absolue ».