Les forces de police sud-coréennes ont, ce mardi, perquisitionné les bureaux de Google dans le cadre d'une enquête sur le projet de cartographie Street View. Il s'agit là de la dernière affaire en date remettant en cause la collecte de données WiFi par les voitures Google Street View. La Police Nationale Coréenne affirme dans un communiqué avoir lancé une investigation sur la base de collecte illégale de données et de mise sur écoute, tandis que de leur côté, des officiels de chez Google ont confirmé la perquisition. « Nous avons l'intention de coopérer et nous répondrons à toutes les questions que la police pourrait avoir ».

Une enquête de plus

Cette enquête intervient alors que Google a redémarré son service Street View dans de nombreux pays après que celui-ci ait été remis en cause par de nombreuses instances nationales de protection de la vie privée. En effet, à la suite d'une requête d'audit par les autorités allemandes, la firme de Mountain View avait admis en mai avoir collecté par inadvertance un certain nombre d'informations à partir de routeurs WiFi non-protégés, comme des SSID et des adresses Mac. Mais l'entreprise avait précisé n'avoir récupéré que des fragments de données étant donné que l'équipement WiFi des voitures impliquées était programmé pour changer de réseau toutes les cinq secondes. Cette durée est pourtant suffisante pour recueillir de nombreuses informations étant donné le débit de ces réseaux. Cet aveu a par la suite provoqué de nombreuses investigations du même ordre concernant Street View que ce soit en France, en Italie, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis ou en Espagne.

Selon Google, le logiciel de collecte de données WiFi a depuis été enlevé des véhicules, qui ont du coup repris leur activité en Irlande, en Norvège en Afrique du Sud, en Suède et au Royaume-Uni la semaine dernière.