Les liaisons Internet et téléphoniques entre l'Europe et la région Asie / Moyen Orient sont chaotiques depuis la rupture, vendredi 19 décembre, de trois câbles sous-marins, explique France Télécom. Les lignes ont été rompues au petit matin entre la Sicile et la Tunisie, « sur des segments reliant la Sicile et l'Egypte », précise l'opérateur historique. France Télécom, qui ignore encore l'origine de cette rupture, évoque deux hypothèses : un tremblement de terre qui se serait déclenché à grande profondeur, ou l'ancre d'un bateau qui aurait accroché les câbles. Sur les trois câbles sectionnés, deux - Sea Me We 3 et Sea Me We 4 - relient les pays situés entre la France et Singapour. Le troisième - Flag - relie le Royaume-Uni au Japon. Tous se trouvent à une profondeur de 200 à 400 mètres. Un navire-câblier, le Raymond Croze, a rapidement été envoyé sur les lieux de l'incident, chargé de 20 kilomètres de câbles de rechange. Si les liaisons transitant par Sea Me We 4 sont censées être totalement rétablies au soir du 25 décembre, il faudra attendre le 31 décembre pour que l'ensemble des communications soient à nouveau opérationnelles. Un délestage par les Etats-Unis D'ici là, de nombreux pays restent affectés par ces ruptures. Ainsi, 82% du trafic voix entre l'Inde et l'Europe étaient hors service vendredi, un taux ramené depuis à 60%. L'Arabie Saoudite, l'Egypte, la Malaisie et la Réunion sont également touchées. En attendant la réparation des câbles endommagés, France Télécom explique que « le trafic 'Business to business' entre l'Europe et l'Asie est rerouté pour l'essentiel via les Etats-Unis. » En janvier 2008, les câbles Sea Me We 4 et Flag avaient déjà été sectionnés, par la faute d'un navire ancré au large d'Alexandrie. L'ensemble du Moyen-Orient avait alors souffert d'une perte de connexion au Web, l'Egypte étant le pays le plus affecté par les dysfonctionnements.