Jeudi 6 janvier 2011 au soir, la SNCF a organisé sa manifestation annuelle au Carrousel du Louvre, les « Rendez-vous clients ». Celle-ci vise à présenter les innovations de services de l'opérateur ferroviaire historique. Pour 2011, la tonalité était très « développement durable » grâce à de nombreux projets dont beaucoup s'appuyaient sur l'IT. Les cadres dirigeants se sont succédés pour les présenter, notamment Jean-Louis Jourdan, directeur du développement durable de la SNCF. Guillaume Pépy, président de la SNCF, a fait une courte apparition. L'enjeu pour la SNCF est de traiter « l'éco-mobilité » sur la totalité du trajet, en porte-à-porte et pas seulement sur la seule partie ferroviaire gare-à-gare. « La SNCF a la chance d'être une solution au problème du CO² et pas une cause » comme a souligné l'animateur de la soirée.

Certains projets sont purement industriels et ne comportent une part informatique que, au mieux, sous la forme de logiciels embarqués pour optimiser le fonctionnement électromécanique. On peut citer ainsi Plathée, une locomotive expérimentale hybride diesel/électricité/pile à combustible. Un programme de recherche et développement est également mené avec l'université de Versailles Saint-Quentin sur l'optimisation du pilotage de la consommation électrique assistée par logiciel.

D'autres projets concernent des services connexes, comme le panier fraicheur (des légumes de petits producteurs locaux) mis à disposition en soirée pour une commande en gare le matin. Certains sont juste une amélioration du service normal, comme la mise en place des autoroutes ferroviaires. D'autres concernent juste des pratiques internes, comme l'amélioration des processus d'achat pour favoriser des « achats responsables et solidaires ». Mais beaucoup des projets ont une dimension informatique qui leur est fondamentale.

Optimiser l'usage de la voiture

Ainsi, l'optimisation de l'usage de l'automobile est devenu un axe majeur pour la SNCF : 9 utilisateurs sur 10 sont seuls dans leur véhicule, occupent de la place sur la route mais aussi dans les parkings saturés des gares et polluent de fait beaucoup plus que nécessaire. Malgré tout, les trajets départ-gare ou gare-destination ne peuvent souvent se faire qu'en automobile. La SNCF va ainsi multiplier les projets pour faciliter et susciter le co-voiturage mais sans pour autant sortir de son métier en opérant elle-même un service. L'entreprise nationale s'est ainsi associée au service Greencove, déclaré partenaire de Transilien (SNCF Proximité). Le service Greencove est en cours d'intégration au site web de Transilien. En gare, des écrans vont présenter les listes d'automobiles disponibles pour un trajet en co-voiturage avec les précisions nécessaires (notamment le trajet) et un code-barre scannable. En flashant celui-ci avec son smartphone, un demandeur de trajet pourra être mis en relation aussitôt avec le chauffeur.

En Languedoc-Roussillon ou à Pau notamment, des offres de partage d'automobiles (sur le modèle de l'Autolib' parisienne) sont intégrées à une offre de transport globale comprenant aussi le train voire les vélos partagés et gérée avec une identification unique du voyageur.