Nicolas Leroy-Fleuriot, le PDG de Cheops Technology le reconnaît sans détour : jusqu'ici, sa société n'avait pas réussi à s'implanter aussi fortement qu'elle le souhaitait dans le bassin lyonnais où elle ne compte que quinze salariés. « La forte concurrence qui règne dans la deuxième région économique de France rend difficile le recrutement de compétences et nous avons peut-être eu un management local défaillant », explique-t-il. Avec le tout récent rachat de la société lyonnaise Océalis, la donne change pour l'intégrateur-infogéreur. Dotée d'un effectif de 70 personnes, cette société spécialisée dans les réseaux et la sécurité réalise un chiffre d'affaires de 15 M€ ainsi qu'un résultat d'exploitation de 400 K€. « Il s'agit du première intégrateur de la région dans sa spécialité » se félicite Nicolas Leroy-Fleuriot. Le montant de son acquisition n'a pas été précisé mais représente « plusieurs  millions d'euros ».

Adosser Océalis à un partenaire pour développer ses offres cloud

Outre ses activités dans les réseaux et de la sécurité, Océalis s'est lancé il y a entre trois et quatre ans dans l'infogérance en proposant des offres hébergées, principalement autour de l'ERP SAP R3. Des prestations à travers lesquelles la société génère environ 5 M€ de chiffre d'affaires. Océalis souhaitait développer d'avantage cette source de revenus mais ses dirigeants avaient fait le constat qu'elle n'était pas en mesure de réaliser seule les lourds investissements nécessaires. « Il n'avait pas tort si l'on se base sur l'expérience de Cheops Technology qui a déjà dépensé près de 15 M€ pour développer ses offres et ses outils pour le cloud computing », commence Nicolas Leroy-Fleuriot. Pour dépasser cette difficulté, le management d'Océalis a mandaté un cabinet spécialisé en septembre 2012 pour trouver un partenaire industriel capable de l'accompagner. Au final, Cheops Technology a donc été choisi parmi huit sociétés qui s'étaient portées candidates au rachat de l'intégrateur lyonnais.

L'intégration d'Océalis dans Cheops Technology se fera progressivement, le premier devant rester filiale du second pendant au moins un an. « Océalis va devenir notre centre d'expertise national dans le centre des réseaux et de la sécurité », précise Nicolas Leroy-Fleuriot. A termes, la division infogérance d'Océalis rejoindra, quant à elle, la division infogérance et cloud computing de Cheops Technology. Eric Lefresne, le président d'Océalis, prendra de son côté les rênes de la division réseau et sécurité de Cheops lorsque l'intégration des deux sociétés aura été complètement réalisée.