Les individus ont accompli davantage de chemin sur la route de la transformation numérique que les entreprises. C'est le constat alarmant qui ressort en premier lieu du premier « Baromètre Sia Partners / Econocom / Ifop des pratiques digitales ».
La majorité des répondants n'attribuent pas la moyenne à leur entreprise dans la transformation numérique malgré la conscience partagée de la nécessité de celle-ci, enjeu majeur de leur compétitivité et de leur performance. Les freins sont clairement identifiés et des leviers existent pour faire bouger les choses.

Le premier frein est l'argent. 17% des répondants citent en premier frein les ressources financières allouées au digital, 35% le citent en tout. En second lieu, également avec 35% de citations totales, la résistance interne est également un frein essentiel. Le tiercé se ferme avec le manque de ressources internes (28%). Un autre frein important est la peur de la sécurité des données (17% citent ce facteur en premier, 30% en tout).

Les projets numériques avancent avec retard

De fait, la transformation est loin d'être au niveau attendu. Ainsi, l'accès temps réel aux données client ne concerne que la moitié des entreprises. Le véritable cross-canal, avec la possibilité de commencer une relation sur un canal puis de la terminer sur un ou plusieurs autres canaux, ne concerne que 34% d'entre elles. Enfin, la grande mode du big data, dans les faits, n'est devenue une réalité que dans 20% des cas.

L'implication du comité exécutif et la présence d'un directeur du numérique sont deux leviers qui comptent. Dans les deux cas, les entreprises optant pour ces leviers ont des scores de maturité plus élevés. Ainsi, par exemple, le cross-canal passe à 44%. Mais, clairement, le retard par rapport à l'idéal reste élevé, même dans ce cas.