Editeur de logiciels dans la gestion de parcs informatique depuis 25 ans avec son offre LDMS, Landesk a depuis ouvert son catalogue d'offres à d'autres pans applicatifs de la mobilité et du service desk. Au point d'en faire aujourd'hui - et dans les mois qui viennent - un axe fort de son développement et de sa stratégie. C'est ainsi que sur les derniers mois, Landesk a multiplié les rachats et les lancement d'offres dans ces domaines avec Wavelink en 2012 (gestion de la mobilité pour les activités critiques), LetMobile en mai dernier (encapsulation d'apps) et tout récemment de Nauretch (solutions de connectivité permettant un accès mobile aux données et apps professionnelles depuis des terminaux Windows). Au rang des offres les plus récentes, on retiendra celle issue du rachat de LetMobile en matière d'encapsulation d'apps (Encapsulation Drapping) disponible à la fin de ce mois. Côté services desk, on retiendra surtout les rachats de TouchPaper et de Shavlik (gestion et surveillance des environnements IT) et le lancement de l'offre Fuse, permettant aux services IT de déployer des services critiques directement auprès de l'utilisateur final

Mais l'éditeur de gestion de parcs ne souhaite pas s'arrêter en si bon chemin. Il prévoit ainsi d'ici la fin de l'année et en 2015 plusieurs rachats, aussi bien de start-ups que d'éditeurs plus matures, pour poursuivre son renforcement dans la mobilité et les services desk. Des rachats qui pourraient très bien être effectués au sein des entreprises adhérentes au programme One lancé en début d'année, ouvert aux éditeurs souhaitant intégrer leurs solutions avec celles de Landesk via les API qu'il proposent. Mais ce n'est pas tout car Landesk ambitionne également de renforcer son réseau de partenaires intégrateurs (70% de son business provient de la vente indirecte) avec des grandes SSII comme Capgemini, Accenture ou encore Atos-Bull. « Nous comptons nouer des partenariats avec des SSII dont le coeur de cible sont les entreprises du CAC 40, ce qui est en phase avec nos objectifs de nous tourner de plus en plus vers les grands comptes », fait savoir Frédéric Pierresteguy, directeur général Europe du Sud, Moyen-Orient et Afrique de Landesk.

Des offres revitalisées en 2012 avec la tarification à l'utilisateur

Une évolution qui en cache une autre et non des moindres : le projet d'une introduction en bourse pour 2016 voire 2017. Une introduction qui pourrait être facilitée par le désengagement, plus ou moins partiel, de l'actuel actionnaire majoritaire de Landesk depuis 2010, à savoir le fonds Thomas Bravo. « Nous affichons une croissance à deux chiffres supérieur à 10% et affichons un excellent taux de rentabilité dans un contexte où les décisions en matière d'investissement informatiques chez les clients sont plus longs qu'auparavant mais qui lorsqu'elles se concrétisent débouchent sur de beaux contrats », explique Frédéric Pierresteguy

Il y a un an et demi, Landesk a donné un coup de fouet à ses offres avec l'apparition de deux « bundle de bundle », à savoir Secure User Management (comprenant des briques en sécurité, gestion de parc et des composants tiers en gestion, virtualisation mais aussi des modules supplémentaires de sécurité) et également Total User Management, une offre qui combine Secure User Management avec une brique de service desk. A la différence des précédentes offres, ces dernières sont désormais facturées au nombre d'utilisateurs et non au nombre de terminaux, ce qui constitue un argument commercial de premier choix pour Landesk à même d'attirer les entreprises ayant de très grands parcs de postes (fixes et mobiles), dont justement les grands comptes. En termes de coût, comprenant licence et maintenance annuelle, le tarif atteint 100 euros par utilisateur pour l'offre SUM et se hisse jusqu'à 130 euros pour l'offre TUM.

En termes de références, Landesk revendique 1 000 clients en France dont But et Krys (5 000 utilisateurs), Systèmes U (30 000 utilisateurs), LVMH (40 000 postes), ministère de la Défense (100 000 postes). L'éditeur compte 800 personnes dans le monde (dont 250 dans la partie engineering) et 35 personnes en France. Son chiffre d'affaires demeure inconnu mais se situe sous la barre du milliard de dollars.