L'âge des données ! Voilà une expression qui claque dans le vent comme un concept d'un cabinet d'analyste. Pourtant, c'est une réalité : les données n'ont jamais été autant générées par toutes sortes de systèmes avant d'être stockées, échangées et étudiées par une variété au moins aussi grande d'autres systèmes à des fins dont il est impossible de tenir une liste.

L'école d'ingénieurs Epita est à l'origine d'un ouvrage sur ce sujet aujourd'hui publié par Fyp Editions. Collection d'articles d'auteurs très différents, d'un vice-amiral (sur la cybersécurité et l'intelligence économique) à des patrons d'entreprises en passant par des enseignants et des chercheurs.

L'ère des données décryptée

Tous les aspects de l'âge des données sont étudiées tour à tour. Tout d'abord, l'ouvrage étudie les apports des big data, fast data et autres open data sur la connaissance de l'homme et de ses comportements. Puis il se penche sur les outils, sur la manière dont le numérique permet d'appréhender les données. La place du citoyen face à ses données dans un État piloté par les données fait l'objet d'un chapitre entier. Vient ensuite le moment de régler le cas des entreprises avec les apports des données au marketing et au pilotage stratégique. Enfin, le dernier chapitre étudie la transformation de la science sous le coup de l'avalanche des données.

Henri Verdier, directeur d'Etalab et administrateur général des données de l'État, signe la conclusion de l'ouvrage. Il y décrit avec talent la révolution des données, ses origines et son contexte mais aussi ses peurs et ses risques comme la « gouvernance algorithmique ». Certes, l'ouvrage n'est pas une liste de recettes pratiques pour les DSI ou les directeurs marketing. Mais cette réflexion de fond mérite d'être menée en amont des grands projets de type big data.