Le CNRS doit inaugurer le 27 septembre prochain l'extension de son centre de calcul de l'Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3). D'une superficie de 900 m2, la salle supplémentaire permettra d'augmenter la puissance de calcul du centre, l'objectif étant d'atteindre 60 000 processeurs d'ici à 2015 et de porter sa capacité de stockage jusqu'à 120 pétaoctets. Les premières machines ont été installées en mai dernier.

Depuis plus de vingt ans, le centre de calcul de l'IN2P3 stocke et traite de très importants volumes de données, en particulier dans le domaine de la recherche scientifique sur la physique corpusculaire et les astroparticules. C'est l'un des centres utilisés pour les expériences liées au spectromètre magnétique Alpha installé sur la station spatiale internationale, ou encore pour celles du LHC (Large Hadron Collider) du CERN, l'organisation européenne pour la recherche nucléaire.

Consommation électrique réduite et chaleur réutilisée

En étendant ses capacités, l'IN2P3 va pouvoir héberger l'infrastructure pour exploiter des données de projets internationaux de physique, analysant des données en provenance de détecteurs, satellites ou télescope, ou de simulations numériques. Ou encore pour des projets liés aux sciences de la vie et des sciences humaines. L'ensemble des données, qui doit pouvoir transiter entre différents sites de recherche, sera stocké et traité pour être exploité par des chercheurs, situés en France ou à l'étranger.

Sous une maîtrise d'ouvrage CNRS, la construction de la salle a été financée par l'Etat, dans le cadre du CPER 2007-2013, ainsi que par la Région Rhône-Alpes. Les techniques utilisées pour sa construction ont été choisies pour minimiser sa consommation électrique. La chaleur produite par la salle informatique sera par ailleurs utilisée pour le chauffage de certains bâtiments de l'Université Claude Bernard Lyon 1 qui lui a cédé le terrain sur lequel elle est bâtie.

Illustration : nouvelle salle informatique du centre de calcul de l'IN2P3 (source : CCIN2P3/CNRS)