C’est dans un climat tendu que Vishal Sikka, le CEO d’Infosys, a annoncé en fin de semaine dernière sa démission. Pour expliquer sa décision, le dirigeant a invoqué les critiques et les obstacles continuels qu’il a rencontrés au cours des derniers mois dans ses efforts pour transformer la société créée il y a 36 ans. Vishal Sikka se trouvait il est vrai dans une position difficile consistant à prendre la suite du fondateur de la SSII indienne, une situation qui avait déjà été vécue difficilement dans d’autres sociétés indiennes lors de passages de témoin similaires.

Vishal Sikka était arrivé en juin 2014 à la tête de la 2ème SSII indienne basée à Bengalore, en provenance de SAP. Auparavant, il avait occupé pendant 7 ans le poste de chief technical officer (CTO) de l’éditeur allemand, rejoint en 2002, et piloté en particulier le développement de HANA, la base de données en mémoire de l’éditeur allemand sur laquelle repose aujourd’hui sa suite applicative.

Sa démission aurait pu être évitée selon The Economic Times

Ainsi que le rappelle le site d’informations indien « The Economic Times », les liens que Vishal Sikka avaient établis avec les principaux dirigeants d’entreprise à travers le monde [NDLR : dans le cadre de la position qu’il occupait chez SAP] a été un élément clé dans son recrutement à la tête d’Infosys. Au sein de la SSII indienne, il s’occupait directement des clients les plus importants et en rencontrait 5 à 10 par semaine, souligne encore The Economic Times. Dans une autre édition, le site précise que cette démission ne serait peut-être pas intervenue si le conseil d'administation de la société avait pris plus tôt position contre le fondateur d'Infosys Narayana Murthy duquel venaient les principales critiques contre la gouvernance de Vishal Sikka. A l'annonce de son départ, l'action d'Infosys a plongé au Nyse.

Narayana Murthy