L’annonce a de quoi être ressentie comme un électrochoc pour HTC. La fondatrice du géant taiwanais des terminaux mobiles, Cher Wang, monte au front en prenant la place du CEO Peter Choud, démissionné. Ce dernier reste toutefois dans la société mais a vu le périmètre de ses attributions fortement réduit en prenant la tête d’un énigmatique « Future Developement Lab », censé identifier les nouvelles opportunités de croissance du groupe mais faisant plus penser à un placard qu’autre chose.

Cher Wang, jusqu’alors présidente du conseil d’administration de HTC, s’implique donc aujourd’hui directement dans la direction opérationnelle du fabricant taiwanais en devenant CEO et espère bien redresser la barre d’un groupe qui n’a pas parvenu à lutter efficacement contre les géants Apple, Samsung, mais également les acteurs chinois (Xiaomi, Huawei, Lenovo, OnePlus…).

Des ventes en hausse pour la 1ère fois en trois ans

L’année dernière, HTC pointait seulement à la 14e place des plus grands fabricants de smartphones d’après IDC. L’entreprise semble ainsi prise en étau : d’une part sur le haut de gamme avec les rouleaux compresseurs Apple et Samsung qui ont une bien plus grande force de frappe en matière de R&D - mais également de marketing -, et sur l’entrée de gamme avec des constructeurs chinois qui proposent des terminaux à un prix particulièrement serré, dont par exemple OnePlus.

En début de mois, HTC a dévoilé une version mise à jour de son HTC One, critiquée par de nombreux observateurs pour ressembler trop à la précédente génération de smartphones du groupe, et donc pas assez armé pour lutter contre les Galaxy S6 et Edge de Samsung lancés en avril. Toutefois, en janvier dernier, HTC a présenté pour la première fois depuis 3 ans des ventes en hausse. Reste à savoir cependant si le groupe sera en mesure de réitérer cette performance pour les prochains mois.