Le groupe d'activistes en ligne connu sous le nom "Anonymous" a publié une série d' e-mails compromettants  concernant l'établissement financier Bank of America. Ces documents auraient été dérobés par un ancien employé de la compagnie Balboa Insurance qui gérait, depuis 7 ans, des prêts et des assurances liés aux achats de véhicules. Cette division de la Countrywide Financial, rachetée en 2008 par Bank Of America a depuis été vendue au groupe australien QBE Insurance Group. Selon l'ancien employé de Balboa, la société aurait dissimulé des informations qu'elle aurait dû transmettre aux auditeurs fédéraux américains et également à Aurora Loan Services, une société de prêt hypothécaire, filiale de l'ancienne banque d'investissement Lehman Brothers. L'informateur allègue également que les dossiers relatifs aux prêts auraient été falsifiés en vue de procéder à des saisies. En attendant, les dirigeants de Bank of America n'ont pu être joints et n'ont donc pas été en mesure de commenter ces informations.  Le collectif Anonymous n'en est pas à son premier coup d'essai. Le groupe a mené une série d'attaques contre des sites considérés peu sympathiques comme  l'Eglise de Scientologie ou la société de collecte de droits d'auteurs BMI,  et plus récemment contre les sites interdisant Wikileaks.

Des pages en cache accessibles via Google

Les documents, qui se composent d'une série d'e-mails ainsi que d'échanges entre Anonymous et son indicateur, ont été publiés sur www.bankofamericasuck.com. mais entre-temps, le site est devenu inaccessible. Toutefois, les pages en cache sont toujours disponibles sur Google. Une capture d'écran du site a été prise vers 18 heures. Le nom de domaine, qui a été enregistré en décembre dernier par la société GoDaddy, aurait été réalisé par un certain James Jophan en Californie. Reste que les numéros de téléphones y figurant ne fonctionnent pas, ce qui arrive assez fréquemment. Bien que bankofamericasuck.com soit hors ligne, l'affaire a été largement relayée par d'autres sites et diffusée sur des plates-formes communautaires telles que Twitter.