Pour assurer son travail au mieux, les experts se doivent de surveiller les sujets concernant leur domaine. De plus, chaque entreprise doit également surveiller ce qui est dit d'elle sur Internet. Dans le cas de Crédit Agricole S.A., le périmètre concerné est énorme et les traitements manuels ont vite atteint leur limite. « Par exemple, dans nos métiers spécialisés (gestion d'actifs, administration de fonds), nous [les responsables veille] fournissons aux commerciaux des informations sur leur marché, leurs clients et concurrents ce qui leur permet d'être mieux informés et plus réactifs tandis que les veilles sectorielles permettent, elles, aux experts de mieux appréhender les évolutions de leur secteur » explique Séverine Guillemard, animatrice de la Cellule de Veille au Pôle Etudes Economiques de Crédit Agricole S.A.

A cela s'ajoutent des difficultés propres au groupe, notamment sa forte décentralisation. Chaque cellule de veille devait donc pouvoir paramétrer ce qui la concerne.

750 Newsletter spécifiques


Pour atteindre ces objectifs, Crédit Agricole S.A. a choisi la solution proposée par l'éditeur Digimind après un comparatif portant sur 85 points fonctionnels.

L'outil surveille tout ce qui peut être accessible par Internet : les sites web « institutionnels » bien entendu, mais aussi les médias sociaux, les forums, la presse en ligne, des sites documentaires, etc. Cette masse d'information est filtrée et poussée vers les experts concernés grâce à des règles précises, leur rédaction pouvant comporter jusqu'à 12000 signes. Ces experts valident manuellement l'intérêt de chaque information, le cas échéant en la commentant. Les informations sélectionnées sont ensuite transmises à des groupes de lecteurs ciblés. 730 newsletters issues de 75 projets de veille sont envoyées mensuellement. 2400 collaborateurs sont abonnés à une ou plusieurs d'entre elles, en fonction de leurs besoins métiers.

Chaque newsletter comprend, pour chaque information sélectionnée, le titre et un court extrait de l'information d'origine, avec le cas échéant le commentaire de l'expert, ainsi qu'un lien vers la source. Les experts peuvent, ensuite, revenir sur les informations déjà traitées pour effectuer d'autres restitutions, comme des nuages de tags, des analyses quantitatives, etc. Séverine Guillemard précise cependant que « le développement de cet aspect de la veille [l'analyse graphique] a pris un certain temps à être mis en place par les experts, la veille n'étant qu'une partie de leur travail ».

Le nombre de sources, non précisé, a été multiplié par neuf mais le temps passé à la pure collecte-validation a été divisé par deux.

Le coût du projet n'a pas été précisé.