Maintenant que le FBI est - officiellement - capable de casser le chiffrement d'un iPhone, les cas de déverrouillage forcé d'iPhone et d'iPad ne vont pas tarder à se multiplier. C'est justement le cas dans une affaire de meurtre qui a eu lieu en Arkansas. Ainsi, la police fédérale a pu aider la justice de cet Etat à craquer la sécurité d'un iPhone et également d'un iPad. Contrairement à l'affaire de terrorisme en Californie, la poursuite juridique engagée en Arkansas ne comportait pas d'ordonnance du tribunal exigeant d'Apple qu'il mette au point une version spécifique de son OS pour casser le chiffrement de ces terminaux. Une ordonnance que la firme à la pomme n'avait d'ailleurs pas manqué de contester.

Selon l'union des libertés civiles américaines (AMCLU), il y aurait actuellement 63 cas de demandes de déblocage de terminaux sous iOS, mais également Android, dans 22 états. Des affaires qui n'impliquent d'ailleurs pas seulement le FBI mais aussi la DEA (comme ici), le bureau de la lutte contre l'alcool, le tabac et les incendies, le département de la sûreté intérieure, le bureau des enquêtes spéciales de l'Air Force, etc.

Une technique de crack secrète

En rendant public le fait qu'il est désormais en mesure de casser le chiffrement d'un terminal crypté - ce dont on doute du fait qu'il n'était pas capable de le faire avant - le FBI a marqué des points face à Apple mais aussi Google et plus globalement tous les vendeurs de solutions de chiffrement qui penseraient encore disposer de la meilleure protection possible contre les intrusions. En attendant, le FBI espère bien garder sa technique de crack secrète, de manière à rentrer à volonté dans des terminaux de suspects sans invoquer l'aide des constructeurs.