Le gouvernement allemand semble décidé à prendre en charge la sécurisation informatique, tout du moins sur son territoire. Le 18 août, Otto Schily, ministre de l'intérieur, a dévoilé un plan - se voulant innovant au niveau européen - organisant notamment un système d'alertes antivirus en collaboration avec les éditeurs spécialisés.
Une réponse bienvenue bien que tardive à l'explosion du nombre de virus en 2004. Selon Otto Schily, le nombre d'alertes virales a quadruplé sur le second semestre 2004 par rapport à 2003, pour atteindre 7 300 à l'échelle mondiale. De plus, les dommages liés au développement du phishing, pratique permettant de récupérer les différents identifiants des cartes bancaires (numéros, mots de passe etc…), ont généré un coût de l'ordre de 2,5 Md¤.

Baptisé "Plan national de protection des infrastructures IT", le plan allemand tourne autour de trois grands axes : l'alerte, la prévention et l'élaboration de normes. Les pouvoirs publics, dont les pratiques sont d'ores et déjà contrôlées par le bureau fédéral pour la sécurité informatique (BSI), devront montrer l'exemple en matière de standardisation et des guides de "bonnes pratiques" seront publiés pour le secteur privé.
Un secteur particulièrement stigmatisé par Otto Schily. Selon lui, la plupart des responsables privés d'industries "critiques" (énergie, télécommunications, finance) attendent d'avoir subi un sinistre majeur avant de prendre la mesure du risque réel sur leur infrastructure IT.