L'équipementier Alcatel-Lucent qui doit rembourser plus de deux milliards d'euros dans moins de trois ans pourrait éviter de passer par un crédit bancaire. En effet, le journal Les Echos a annoncé que le gouvernement français s'activait afin que l'entreprise issue du mariage franco-américain ne soit contrainte à la souscription d'un prêt d'1,6 milliard d'euros auprès d'un consortium mené par Goldmann Sachs et le Crédit Suisse. Les autorités françaises semblent particulièrement craindre que l'équipementier télécoms et réseaux ne puisse rembourser l'emprunt et doive céder ses brevets - mis en garantie - à ses banquiers étrangers, notamment américains, très proches du gouvernement.

Fleur Pellerin, la ministre déléguée aux PME et à l'Economie numérique, a jusqu'à fin janvier pour proposer une alternative à la solution du consortium. Sinon à ce moment-là, les roadshows de Goldmann Sachs et de Crédit Suisse auprès des investisseurs seront terminés et Alcatel-Lucent devrait utiliser ses lignes de crédits pour se financer. Dans le cas contraire, l'offre des instituts financiers serait non consommée, sa validité caduque et les brevets à l'abri.

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