Le lobbying (au bon sens du terme) sert à quelque chose, l'Afdel peut en témoigner. Chargée par Fleur Pellerin de "plancher" sur les technologies de rupture en particulier le big data, l'Association des éditeurs a remis des conclusions suivies d'effets. Lors de la réunion annuelle de l'Afdel, la Ministre du numérique a présenté son plan big data, un plan largement inspiré des conclusions de la commission spécialisée de l'Afdel.

Fleur Pellerin va mettre en place quatre types de mesures : des formations, la création d'un centre de ressources technologiques pour les start-ups en big data, le lancement d'un fonds d'amorçage spécialisé, l'animation de différents écosystèmes verticaux en big data afin que se rencontrent fournisseurs et clients.

Même si le plan en est encore aux grandes lignes, le sujet avance, l'heure est à la mobilisation. L'ambition est grande. La Ministre et l'Afdel parlent pour la France de 10 000 emplois directs créés en cinq ans et d'une création de valeur de 2,8 milliards d'euros. Dans le monde, ce serait 4,4 millions d'emplois d'ici 2015 selon le cabinet Gartner.

La France souligne l'Afdel est particulièrement bien disposée pour le big data puisque nous avons beaucoup de mathématiciens et de spécialistes en sécurité. Conclusion de Jamal Labed, le Président de l'Afdel : « Nous avons tous les atouts pour faire de notre pays un pôle d'expertise mondial du big data. Les domaines d'applications sont extrêmement nombreux, par exemple dans les réseaux intelligents, la santé, la météorologie et le commerce. La France a toutes les cartes en main pour conquérir une position de leader dans cette quatrième révolution industrielle qui a déjà commencé ».

Il reste juste une petite précision à apporter, concernant l'investissement des pouvoirs publics en big data. L'Afdel avait préconisé 300 millions d'euros. On attend la réponse du Gouvernement.