Par rapport à 2014, où ses revenus avaient progressé de 7,9%, le marché mondial des semi-conducteurs ne devrait croître que de 2,2% à 348 M$ cette année. En publiant ces chiffres, Gartner revient au passage sur les 4% de hausse qu'il prévoyait jusqu'ici pour le secteur en 2015. « Les principaux débouchés de ces composants sont les industries du PC et des terminaux mobiles, dont les perspectives, déjà peu encourageantes, se sont encore assombries », explique Jon Erensen, directeur en charge de la recherche au Gartner. En outre, indique l'analyste, « Le rebond traditionnellement constaté au second trimestre pour les ventes de semi-conducteurs n'a pas eu lieu. Il faut désormais attendre de voir si la sortie de Windows 10 et les achats de la rentrée scolaire vont engendrer un rebond au troisième trimestre. »

Objets connectés : un débouché prometteur mais encore limité

Durant l'ensemble de l'année en cours, les ventes de composants destinés à équiper les SSD et les smartphones vont contribuer positivement à l'évolution du marché. A l'inverse, c'est sur le segment des PC traditionnels que le recul le plus important est attendu. Si des problèmes venaient à se poser avec la sortie de Windows 10 (29 juillet) ou celle des processeurs Skylake d'Intel (fin août), l'addition pourrait être encore plus salée.

Il existe pourtant bien des gisements de croissance pour les fabricants de semi-conducteurs, à commencer par les objets connectés. Mais ces derniers, dont les smartwatch seront le segment le plus dynamique sur le court terme, ne représenteront encore qu'1% des ventes de composants en 2019.

De sombres perspectives pour la DRAM au delà de 2015

Les modules mémoire (DRAM) constituent eux aussi l'une des sources de revenus les plus porteuses, toute proportion gardée, pour le marché des semi-conducteurs. En 2015, Gartner s'attends à ce que les revenus issus de leurs livraisons s'apprécient de 3,8%. Mais la source se tarit et rapidement. En 2014, en effet, les ventes de DRAM avaient progressé de 32%. En 2016, elles devraient décroître de 17,4%, puis de 7% en 2017.