La représentativité des éditeurs de logiciels gagne un peu de terrain au conseil d'administration de Syntec Informatique avec l'arrivée de Bruno Vanryb, PDG d'Avanquest Software, société d'édition de logiciels pour le grand public, (ex-BVRP Software). Au printemps dernier, déjà, Viviane Ribeiro, présidente de Lefebvre Software, éditeur de solutions de gestion financière, avait intégré le comité exécutif de la chambre professionnelle qui compte aussi Romain Hugot, directeur de Sage France. Sur les vingt-huit membres du conseil d'administration de la chambre professionnelle, huit représentent désormais le monde de l'édition de logiciel. Aux côtés de Gérard Claverie, 1er vice président de Syntec Informatique et vice président du conseil de surveillance de l'éditeur Générix Group, figurent aussi Pascal Rialland, DG de SAP France, Eric Boustouller, PDG de Microsoft France, Eric Bantegnie, président d'Esterel Technologies et Philippe Ozanian, DG d'Infovista. Mais les acteurs des services restent majoritaires avec dix-huit membres siégeant au Collège Conseil et services informatiques et deux au Collège Conseil en technologies. Cette volonté réaffirmée de Syntec Informatique de donner plus de voix aux éditeurs dans ses structures a peut-être été aussi suscité par les initiatives qui se multiplient dans ce domaine, notamment du côté de l'Afdel, association française des éditeurs de logiciels créée fin 2005. Mieux faire connaître l'énorme vivier d'éditeurs en France et tenir compte de leur diversité Président d'honneur de Middlenext, association représentant des valeurs moyennes cotées, Bruno Vanryb fut aussi président de l'association d'entrepreneurs Croissance Plus. En rejoignant les instances dirigeantes de Syntec Informatique, il compte apporter son expérience des relations avec les pouvoirs publics pour mieux faire connaître son secteur d'activité. « Le métier d'éditeur de logiciels est très mal cerné en France. On connaît très bien les sociétés de services et les très grands éditeurs, comme Microsoft, ou encore ceux qui sont spécialisés sur un créneau, comme Dassault Systèmes sur la CAO, ou sur un métier - les médecins par exemple. Mais on méconnaît les éditeurs plus généralistes. On ne sait pas qu'il y a en France un vivier énorme d'éditeurs de logiciels. » Le PDG d'Avanquest constate que les pouvoirs publics appréhendent mal ce secteur qui n'est donc pas considéré comme un secteur prioritaire, alors qu'il s'est bien développé dans d'autres pays, aux Etats-Unis notamment. « Le retard que l'on constate en France n'est pas lié à un manque de compétences des acteurs, mais à une méconnaissance, insiste Bruno Vanryb. Les Français ne savent pas qu'ils ont des leaders, comme Ubisoft par exemple, qui est en concurrence directe avec les leaders internationaux du jeu vidéo. » Le marché des logiciels grand public sur lequel évolue Avanquest est un secteur très internationalisé. C'est une certaine forme d'édition de logiciels qui offre l'intérêt de représenter des éditeurs français aux Etats-Unis. « Jean Mounet et son conseil d'administration ont bien compris, et je les en remercie, que nos métiers d'éditeurs de logiciels étaient très divers et que Syntec Informatique devait être représentatif de cette diversité, apprécie Bruno Vanryb. Avanquest est peut-être, par son côté grand public, un peu plus sur le devant de la scène que d'autres éditeurs. Cela permettra peut-être de donner un coup d'accélérateur. » Bruno Vanryb prône l'investissement, rejette les subventions