« Computacenter France a pris du retard dans son mouvement de recentrage vers les grands comptes et les services », explique Isabelle Roux-Buisson, la directrice générale de la SSDI depuis juin 2014. Ce retard dans l'alignement de la stratégie de l'entreprise avec celle de sa maison mère britannique est palpable à la lecture de son dernier bilan. Au premier semestre 2015, en effet, les facturations globales de Computacenter France sont ressorties en baisse de 7,7% à 259,3 M€, comparées aux six premier mois de 2014. Celles de l'activité Supply Chain (distribution de matériels et logiciels) ont chuté de 8,2% et celles des services de 5,6% à 43,5 M€. Les facturations des services managés, qui représentent le gros de l'activité services de Computacenter n'ont baissé que de 4,2%, grâce à la signature d'un important contrat portant sur un parc de 120 000 utilisateurs. En revanche, les revenus des services professionnels ont plongé de 9,5%.

Un vaste plan de restructuration

Si l'évolution de ses revenus ne laisse pas Computacenter France indifférente, le plus important pour l'entreprise est, pour l'heure, de réduire ses pertes. Sur ce point, le premier semestre a apporté certaines satisfactions. « Nos pertes d'exploitation ont été réduites de 40,6% à 4,1 M€ », indique Isabelle Roux-Buisson. Ce recul des pertes, et celui que la SSDI attend encore à l'avenir, a été rendu possible par la mise en oeuvre d'un plan de restructuration entamé l'an passé et qui vise à améliorer le modèle d'activité de la société. En oeuvre jusqu'en 2017, il s'est déjà notamment traduit par la suppression de 220 postes. En parallèle, les activités du centre de services de Roissy (95) ont été transféré vers un nouveau et plus grand centre basé à Montpellier, où certains salariés ont été reclassés et d'autres recrutés. La filiale française a par ailleurs renforcé ses équipes de Sales Specialists, de consultants, et de chefs de projets. Elle prévoit de poursuivre ce type d'embauches durant l'année en cours.

Se concentrer sur les grands comptes

Malgré les difficultés que continue de connaître Computacenter France, sa directrice générale pense que l'entreprise renouera avec les profits à l'horizon 2016/2017. « Nous suivons le modèle du groupe, en nous concentrant sur la signature de gros contrats plutôt que de multiplier les petits contrats. Pour contrôler les coûts, nous avons dû élaguer notre base de clients et nous avons pris la décision de ne maintenir que les plus réguliers », précise-t-elle.