«C'est la première version stable de la série Tomcat 7, » a écrit le développeur Mark Thomas dans un e-mail annonçant la sortie du moteur web sur différentes listes de diffusion. Sans être un serveur d'application complet, Tomcat 7 implémente les fonctionnalités décrites dans les spécifications du Java Enterprise Edition Web. Plus particulièrement, il supporte la version 3.0 de l'API (interface de programmation d'application) Servlet et la version 2.2 de JavaServer Pages, toutes deux récemment validées Java EE 6.

« L'utilisation de Servlet 3.0 apportera beaucoup de nouvelles fonctionnalités à Tomcat, » avait fait remarquer Tim Funk, l'un de ses contributeurs, lors de la conférence ApacheCon qui se tenait en novembre à Atlanta. L'une des grosses améliorations concerne la gestion de la configuration des applications web. Dans les versions précédentes, il fallait inscrire toutes les modifications de configuration des web apps dans un fichier central appelé web.xml, très lourd en taille et pas à l'abri de risques de sécurité. La nouvelle approche met en oeuvre un système d'annotations, qui permet de répartir les instructions de configuration dans des fichiers multiples. Désormais, les instructions pour gérer les fonctions de sécurité, la configuration des nouvelles connexions, les paramètres par défaut et la gestion des bibliothèques de tierce partie sont conservées dans des fichiers distincts. Parmi les autres avantages, Servlet 3.0 permet une gestion avancée des cookies et supporte les threads asynchrones, ce qui devrait accroître le nombre de connexions que Tomcat est capable de prendre en charge.

Pour préparer cette sortie, différentes versions bêta de Tomcat 7 ont été distribuées depuis avril 2010. La version 7.0.6 corrige quelques problèmes de fuite de mémoire connue de longue date, plus un certain nombre de bogues. En plus de ce code source et des quelques fichiers binaires, l'équipe de développement a compilé une version du logiciel qu'il est possible d'intégrer dans d'autres applications.