Syntec Informatique considère le rapport de la commission Attali pour la libération de la croissance française, avec un intérêt certain. La fédération professionnelle des SSII et des éditeurs de logiciels vient en effet de qualifier le document de « feuille de route ambitieuse et positive pour la mise en place d'une " véritable économie de la connaissance" ». Parmi les 316 décisions du rapport, Syntec informatique approuve, en tout premier lieu, la place qui est faite au numérique. La chambre patronale considère ainsi que « bon nombre des mesures présentées favorisent le développement actif du numérique en France, de ses applications et usages ainsi que celui des entreprises qui constituent ce secteur ». Parmi les décisions en faveur du développement de l'économie numérique, elle retient notamment celles qui visent à généraliser l'e-administration, à réduire la fracture numérique (grâce au projet du haut débit puis du très haut débit pour tous), et celles qui prônent l'éducation par les TIC et la formation à ces technologies. Développer l'édition de logiciels et transformer le CIR La fédération adhère également aux mesures prises en faveur du développement des PME innovantes, grâce au renforcement du programme « Passerelles » qui facilitera les relations entre grandes entreprises et PME innovantes, et à la maximisation des effets du Crédit Impôt Recherche (CIR). Sur le plan social, elle estime qu'un certain nombre des mesures soumises par la Commission font écho à ses propres propositions, et stimulent le développement des entreprises du secteur : modernisation du dialogue social et des règles de représentativité des syndicats, liberté négociée du temps de travail, mise en place d'une « flexi-sécurité », organisation et sécurisation des parcours professionnels, allègement du coût du travail pour toutes les entreprises. Syntec informatique considère néanmoins qu'il faut aller plus loin pour renforcer l'impact de ces mesures : en réunissant les conditions du développement de l'édition de logiciels (secteur stratégique pour l'économie de la connaissance, mais qui reste peu évoqué dans le rapport), en transformant le Crédit Impôt Recherche en Crédit Impôt Innovation, et en favorisant la diffusion des usages innovants des technologies de l'information dans les PME de tous les secteurs d'activités.