Selon Syntec Informatique, le syndicat patronal des SSII françaises, les risques que fait peser l'Offshore sur l'emploi du secteur en France sont faibles. Pour Jean-François Rambicur, le Président de la commission Économie et Marchés de la chambre professionnelle des SSII, l'Offshore a représenté moins de 2% du chiffre d'affaires des SSII en 2005 (NDLR : hors centres d'appels et BPO, deux des secteurs très concernés par l'Offshore). A ce jour moins de 5000 informaticiens étrangers travailleraient offshore pour des clients français, principalement dans des pays européens proches. Leur nombre devrait toutefois progresser dans les années à venir selon Syntec, qui estime que 4 à 6 % du marché sera réalisé avec l'Offshore d'ici 2009. Dans la pratique, cela veut tout de même dire que l'Offshore progressera 7 à 8 fois plus vites que le marché français des services informatiques au cours des 4 prochaines années. La chambre syndicale cite notamment trois grands facteurs à ce développement : l'accroissement de la concurrence des acteurs internationaux, notamment indiens, la recherche de réduction de coûts des grands comptes et la démographie, en particulier le Papy-boom. Cette croissance galopante ne semble pourtant pas inquiéter Syntec qui évalue à 15 % du marché la "limite théorique" de l'Offshore. Certaines tâches seraient en effet difficilement réalisables à distance, notamment pendant les phases de conception et d'analyse mais aussi pendant les phases de déploiement. Prudent le syndicat estime qu'il ne faut ni sous-estimer l'importance du phénomène Offshore ni le surévaluer. Dans la pratique, le développement de l'Offshore devrait avoir un impact sur l'emploi en France. Selon le Syntec, il n'y aura pas de réduction du nombre d'emplois dans le secteur (sans préciser si l'on se base sur l'emploi 2005 ou s'un l'emploi 2001) mais l'offshore pèsera sur la création d'emploi nouveau. une façon pudique de dire que le potentiel de création d'emploi des SSII en France devrait sérieusement être impacté par l'Offshore. Les métiers devraient aussi évoluer avec une plus forte concentration sur la valeur ajoutée et sur les activités d'études, de conception, d'architecture, de pilotage de projets. L'analyse du marché de l'offshore est aussi l'occasion pour Syntec de ressortir des tiroirs ses marottes habituelles, à savoir, par exemple, la demande d'une baisse des charges, l'accroissement de la Flexibilité des conditions d'emploi, la demande d'un plus grand soutien à la recherche et à l'innovation et l'adaptation de l'enseignement supérieur au besoins de l'industrie... tout un programme