Un an après avoir lancé le site de téléchargement payant de logiciels Intel Business Exchange Software Download (Intel BX) aux Etats-Unis, la division Software and Services du fondeur s'attaque à l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France. Dans l'hexagone, la boutique est en ligne depuis le 17 avril. Le fabricant de processeurs ne commencera à communiquer réellement autour de son nouveau service qu'à la fin du mois, lorsque son intégration avec le site d'information pour PME Zenentreprise d'Intel aura été réalisée. Les entreprises de 10 à 500 salariés représentent le coeur de cible d'Intel BX. "Contrairement à ce que l'on observe dans le grand public, les sites capables de proposer à ces sociétés des logiciels en téléchargement sont peu nombreux,», commente Marie Pinon, la responsable du marché PME-PMI chez Intel France. Face à une concurrence qu'il juge peu importante sur le segment professionnel, le fabricant pense donc avoir une carte à jouer. Encore faut-il qu'il se dote d'un catalogue plus étoffé. A l'heure actuelle, la version française d'Intel BX ne propose qu'un peu plus de 80 applications réparties en neuf catégories (utilitaires, bureautique, Antivirus et sécurisation, réseaux et administration...). Pour élargir cette offre, la division Software and services compte sur son Software Partner Program qui fédère des ISV certifiés autour des technologies Intel. En Europe, 4500 y adhèrent dont 300 sont en France. Pour autant, ce vivier n'est pas la seule base de prospection du fondeur. Actuellement, ce dernier discute aussi avec des acteurs du logiciel qui n'adhèrent pas à son programme tels les éditeurs de logiciels gestion Ciel et EBP. D'ici fin 2009, les trois sites européens visent environ 500 000 visiteurs «De par son image et sa place, Intel joue un rôle de fédérateur sur le marché de l'informatique, avec une vision globale sur le matériel et les logiciels, explique Marie Pinon. Une initiative comme Intel BX correspond à un besoin du marché et favorise l'usage des technologies de l'information ». Et donc l'achat de PC et de serveurs embarquant des processeurs Intel. Mais la vente de matériel n'est pas la seule motivation du fondeur qui prend sa commission sur chaque téléchargement de logiciels effectué depuis son site. Il est toutefois encore bien trop tôt pour savoir si ce commerce est susceptible de devenir une partie non négligeable des revenus du fondeur. Dans un premier temps, Intel France se fixe plutôt des objectifs de fréquentation. D'ici fin 2009, les trois sites européens visent environ 500 000 visiteurs. A titre de comparaison, les sites Intel BX américains, chinois et indiens ont cumulés 1 millions de visiteurs environ depuis le début du mois de mai. Autant de curieux dont une partie a été transformé en clients et qui, de ce fait, ne sont pas allés s'approvisionner chez leurs revendeurs. Concurrent des distributeurs de logiciels, Intel le devient en effet. Mais pas de tous. « L'achat d'une solution implique de faire appel à un prestataire de services pour réaliser son intégration dans l'entreprise. Ça n'est pas notre rôle. De fait, Intel BX se limite à la commercialisation d'applications qui ne nécessitent pas de phase d'intégration poussée », conclut Marie Pinon.