L’arrestation, ce vendredi, du vice-président de Samsung Electronics, Lee Jae-yong, en Corée du Sud, ne devrait pas avoir d’impact direct à court terme sur l'activité du fabricant de smartphones haut de gamme, estiment les analystes. L'héritier de l'empire Samsung était sous le coup d'un mandat d'arrêt depuis mi-janvier dans le cadre d'une enquête pour corruption. C’est en 2012 que le groupe sud-coréen a annoncé la nomination de Lee Jae-yong (également connu sous le nom de Jay Y. Lee) au poste qu’il occupe actuellement. Mais celui-ci est largement considéré comme le leader de facto de Samsung Group, pilotant l’activité pour le compte de son père souffrant, Lee Kun-Hee, président de Samsung. Son arrestation est liée au scandale de corruption et trafic d'influence qui a conduit à la mise en accusation de la présidente sud-coréenne Park Geun-hye.

« Je ne m'attends pas à ce qu’il y ait beaucoup de perturbations au sein de Samsung Electronics à court terme étant donné les équipes de direction et opérationnelles en place", estime Bryan Ma, vice-président de Devices Research chez IDC, interrogé par IDG News Service. L'analyste rappelle les pressions que subit constamment l’activité du groupe sud-coréen, entre caprices du marché du smartphone et fluctuations de la demande et de la fourniture en composants tels que les mémoires et les écrans. Patrick Moorhead, président et analyste principal du cabinet Moor Insights & Strategy, ne voit pas non plus d’impact à court terme, ainsi qu’il l’a indiqué à CNBC Squawk Box. Selon lui, Lee Jae-yong n’est pas impliqué dans les activités de l’entreprise au quotidien. 

A plus long terme, un impact sur l'orientation stratégique

Sur les perspectives à long terme, en revanche, Bryan Ma pense que l’impact de l’arrestation du vice-président de Samsung Electronics pourrait avoir un impact sur l’orientation stratégique et sur le plan de succession, ainsi que sur les efforts pour créer une culture d’entreprise plus agile. L’arrestation de Lee Jae-yong intervient alors que Samsung sort tout juste d’une autre gestion de crise entraînée par l’explosion de ses smartphones Galaxy Note 7, en raison d’un défaut dans la fabrication des batteries qui les équipaient. Le groupe sud-coréen avait dû rappeler environ 3 millions de ces modèles.